Aujourd’hui, s’ouvre le conseil national de la refondation sur le volet Santé. Il a pour objectif de permettre au plus grand nombre de s’exprimer sur différents sujets concernant la santé publique. Désertification médicale, manque de personnel soignant, hôpital… les débats sur ces thèmes dureront trois mois.
Le conseil national de la refondation Santé ouvert partout en France
À partir du 03 octobre 2022, il est possible de participer au conseil national de la refondation sur le volet Santé. Pour cela, le grand public peut s’inscrire sur un site internet, et ainsi participer à des débats au niveau local sur le thème de la santé. Il s’agit plus spécifiquement des sujets concernant l’hôpital, la pénurie de professionnels et la désertification médicale.
Le gouvernement et François Braun, ministre de la Santé, espèrent ainsi collecter des propositions venant d’un peu partout en France. Tous les citoyens peuvent organiser un débat près de chez eux en respectant certaines règles. Ainsi, il est nécessaire de s’assurer de la présence de professionnels de santé, de citoyens et d’élus. Des agents de l’Assurance maladie ou des Agences régionales de santé sont également attendus lors de ces débats afin de les encadrer et d’atteindre les objectifs attendus par le gouvernement.
Une fois les débats terminés au niveau local, ce sera au ministère de la Santé de récupérer les informations auprès des Agences régionales de santé. Il s’en inspirera pour proposer une nouvelle politique en matière de santé publique.
Un futur flop pour ce « énième diagnostic » ?
Si le ministre de la Santé, François Braun, est persuadé que : « les problèmes sont dans les territoires, les solutions aussi ». Certains syndicats et professionnels de santé émettent des doutes quant à l’efficacité de ce conseil de la refondation Santé.
C’est le cas, par exemple, du médecin Jérôme Marty qui indique sur France Info : « Espérons que ça ne fera pas comme le grand débat, c’est-à-dire un vaste plouf dans une eau dont rien n’est sorti. » Il craint également que : « les jeux soient déjà faits ».
Arnaud Robinet, président de la Fédération hospitalière de France, explique de son côté, au Journal du Dimanche : « Nous n’avons pas besoin d’un énième diagnostic : notre système de santé est malade, on connaît ses maux. Il faut le réinventer[…] ». Il demande donc que : « ce débat débouche sur des décisions fortes, inédites et rapides[…] ».