La consommation d’alcool ne baisse plus en France. C’est le constat réalisé par l’Académie de médecine qui dénonce, entre autres, le pouvoir des lobbies de l’alcool entravant l’avancée de certaines mesures.
Alcool : 41 000 Français en meurent chaque année
L’Académie de médecine lance une alerte concernant la consommation d’alcool en France et ses conséquences pour la santé. En effet, l’alcool est la première cause évitable de mortalité chez les jeunes de 15 à 30 ans. C’est également : « la deuxième cause évitable de décès de toutes causes et par cancers ».
L’Académie de médecine souligne aussi les conséquences de l’alcool sur le retard mental de l’enfant et la démence précoce et indique qu’il s’agit de la : « deuxième cause d’hospitalisation médicale ». Enfin, l’alcool est impliqué : « dans 40 % des violences faites aux femmes et aux enfants et un tiers des décès par accidents de la route ».
Au total, chaque année, 30 000 Français et 11 000 Françaises meurent des conséquences de l’alcool.
La consommation d’alcool stagne depuis 2013
Et si les conséquences de l’alcool sur la santé sont désastreuses, le fait que la consommation ne baisse plus est également un véritable enjeu en matière de santé publique. Ainsi, l’Académie de médecine lance une alerte, en rappelant, dans un communiqué, que : « Santé Publique France annonce que la consommation française d’alcool est la même en 2017 qu’en 2013 ». L’académie complète en indiquant que pour : « la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, la consommation d’alcool ne baisse plus en France ».
La pression des lobbies de l’alcool mise en cause
Face à cette stagnation de la consommation d’alcool, quelques questions se posent, notamment en ce qui concerne les mesures prises ou à prendre. Et il semble que les lobbies de l’alcool et la pression qu’ils exercent ne favorisent pas les avancées sur ce sujet.
Ainsi, l’Académie de médecine précise : « Le lobby de l’alcool parvient à retarder les mesures nécessaires avec le résultat sans précédent d’une stagnation de la consommation d’alcool en France à un niveau inacceptable ». Quelques exemples du travail des lobbies de l’alcool sont cités dans ce communiqué comme : l’avertissement sanitaire pour les femmes enceintes sur les étiquettes des boissons alcooliques qui est illisible, car trop petit. On parle également de l’influence de la filière viticole qui a su devenir un acteur de la prévention ou encore d’une proposition parlementaire afin de rétablir la consommation d’alcool dans les stades…
Les lobbies semblent donc être très actifs à tous les niveaux. À tel point que les Français sont plus de 3/4 à considérer que : « les décideurs sont sous l’influence du lobby alcoolier ».