En France, le recours aux différentes méthodes de contraception définitive a été légalisé lors de la loi du 4 juillet 2001 relative à l'interruption volontaire de grossesse et à la contraception. Il existe trois méthodes de contraception définitive : la vasectomie pour les hommes, la ligature des trompes sous coelioscopie ou bien la pose d'implants intra-tubaires sous hystéroscopie pour les femmes.
Deux méthodes de contraception définitive pour les femmes
Cette dernière, aussi appelée méthode « Essure », consiste à placer des implants dans les trompes de Fallope. Au bout de trois mois, l'organisme forme une barrière autour de ces implants, empêchant ainsi la fécondation.
Alors que la ligature des trompes nécessite une hospitalisation et une anesthésie générale, la méthode Essure s’effectue en moins de dix minutes, ne nécessite pas d'anesthésie générale et s'effectue en ambulatoire, dans un établissement de santé public ou privé. La contraception définitive continue d'inquiéter beaucoup de femmes, ainsi, proposer une alternative à une intervention chirurgicale sous anesthésie pourrait inciter plus de femmes à y recourir.
En 2010, 18 000 femmes ont eu recours à la méthode Essure, et 15 000 aux ligatures par voie coelioscopique.
Une contraception efficace
Toutefois, cette nouvelle méthode n'a pas un effet contraceptif immédiat. Trois mois après l'intervention, un examen de contrôle permet de vérifier leur bon positionnement. Entre le moment de l'intervention et jusqu'à la confirmation par le chirurgien gynécologue du succès de la pose, il est donc indispensable d'utiliser une autre méthode de contraception.
La contraception définitive reste marginale, notamment à cause de son caractère irréversible qui inquiète. Néanmoins, on observe que moins de 0,2 % des femmes regrettent leur acte ; la loi prévoit un délai de réflexion de quatre mois, qui laisse le temps aux femmes de prendre leur décision après avoir longuement pesé le pour et le contre.