Nouveau rebondissement entre les syndicats de médecins et l’assurance maladie dans le cadre des négociations pour la nouvelle convention médicale. Les sommes proposées et le calendrier sont toujours inacceptables pour les syndicats.
Des négociations difficiles
La convention médicale actuelle, qui lie les médecins et l’assurance maladie, doit prendre fin prochainement. Il est donc nécessaire de renégocier une nouvelle convention. Des discussions sont en cours entre la Cnamts et les syndicats de médecins, mais les négociations sont difficiles.
Côté assurance maladie, les demandes des syndicats sont trop importantes. Côté syndicats, les propositions sont irrecevables ! En cause, l’augmentation du prix de la consultation, mais également les montants qui doivent être accordés ou non.
Une consultation à 25 euros sans attendre
Les syndicats de médecins sont clairs. Ils veulent une augmentation de la consultation médicale. Après avoir longtemps résisté, l’assurance maladie propose une augmentation progressive de la consultation. Celle-ci doit se faire en deux temps : une première étape à 24 € le 1er avril 2017 et une seconde à 25 € que le 1er avril 2018.
Mais les syndicats sont contre ce calendrier. Ils souhaitent un passage immédiat de la consultation de 23 euros à 25 euros comme le rappelle MG France : « MG France réclame l’équité des tarifs entre médecins. […] Elle doit se traduire par une revalorisation sans attendre du tarif de base de la consultation à 25 euros, et un même tarif pour les mêmes actes réalisés par tous les médecins, qu’ils soient spécialistes d’organe ou spécialistes en médecine générale ».
Des propositions financières insuffisantes
Mais ce n’est pas tout, les montants proposés par l’assurance maladie ne sont pas suffisants pour répondre aux besoins des médecins selon les syndicats. Le 13 juillet, la Cnamts a ajouté 86 millions d’euros, dédiés aux médecins spécialistes, à l’offre déjà faite. Au total, l’assurance maladie propose un montant atteignant le milliard d’euros. Une somme « sans précédent » comme l’indique Nicolas Revel, directeur général de la Cnamts, dans les médias.
Mais une fois de plus, l’effort consenti ne convient pas aux syndicats. Pour la CSMF, qui a quitté la table des négociations, la colère gronde. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités pour sortir la médecine de la crise qu’elle connaît actuellement. Pour le syndicat : « Sans nouvelles propositions constructives, la signature de la CSMF deviendra de plus en plus hypothétique ».
C’est, d’ailleurs, l’avis général des autres syndicats pour qui il n’est pas possible de signer une nouvelle convention médicale en l’état. Si aucun accord n’est trouvé, un règlement arbitral sera acté le 26 août mettant fin aux négociations. Mais celui-ci pourrait être encore plus défavorable aux médecins. Les syndicats doivent donc, aujourd’hui, s’interroger sur les offres proposées au risque d’obtenir encore moins.