Des chercheurs néerlandais se sont intéressés à l'origine première du Coronavirus afin de mieux comprendre quels ont été le mode et la chaîne de transmission qui ont entraîné la contamination de l'homme. Ils ont réussi à remonter jusqu'aux dromadaires.
Le dromadaire présente des anticorps MERS-Cov
Les chercheurs supposaient que le coronavirus a été transmis à l'homme par une chauve-souris, exactement comme cela l'a été pour le SRAS (Syndrôme Respiratoire Aigu Sévère) avec lequel le coronavirus a de fortes similitudes. C'est donc vers les animaux que leur recherche s'est tournée.
De nombreux prélèvements ont été effectués en Arabie Saoudite sur des dromadaires, mais aussi des moutons, des vaches et ainsi de suite. Le résultat a été surprenant et ne permet que très peu de doutes : les dromadaires seraient à l'origine du MERS-CoV (Middle East Respiratory Syndrome Coronavirus).
Contrairement aux autres animaux chez qui rien n'a été trouvé, dans 100 % des échantillons de sang de dromadaires du sultanat d'Oman les chercheurs ont trouvé des anticorps dirigés pour combattre le coronavirus.
Le dromadaire, chaînon manquant de l'épidémie du coronavirus
Publiés sur la revue The Lancet Infectious Diseases, l'étude permet donc d'établir que la transmission du coronavirus vers l'homme s'est faite selon ce schéma : de la chauve-souris au dromadaire puis du dromadaire à l'homme.
Ainsi, ce serait le dromadaire qui serait à l'origine de l'épidémie. Moyen de locomotion très utilisé au Moyen-Orient, les contacts entre l'animal et l'homme sont longs et fréquents. Mais il reste un détail à éclaircir pour les chercheurs.
Il va falloir désormais comprendre comment le virus MERS-CoV s'est transmis du dromadaire à l'homme. Plusieurs pistes peuvent être évoquées : le contact avec les poils, la respiration ou encore le lait de chamelle, par exemple/