Le gouvernement souhaite soumettre les complémentaires santé à une contribution financière exceptionnelle suite au Covid-19. Cette participation permettrait de diminuer les pertes subies par l’assurance maladie suite à l’épidémie du coronavirus.
Coronavirus : 30 milliards d’euros de perte pour l’assurance maladie
Le Covid-19 a fortement accentué le trou de la sécurité sociale. En effet, aujourd’hui, l’assurance maladie subit une perte de 30 milliards d’euros. L’épidémie a effectivement engendré de lourdes dépenses de santé pour aider les malades, effectuer les tests et éviter la propagation du coronavirus.
En parallèle, l’État a pu établir que les soins hors Covid-19 ont été moins nombreux du fait du confinement de la population. L’assurance maladie a donc effectué moins de remboursements pour les maladies et soins ne concernant pas le coronavirus, et c’est donc également le cas des complémentaires santé qui ont pu faire des économies.
Covid-19 : 2,6 milliards d’euros économisés par les complémentaires santé
Les complémentaires santé ont donc réalisé, durant la période du confinement, une économie moyenne de 2,6 milliards d’euros. Et cet argent, le gouvernement souhaite bien en récupérer une partie pour pallier les pertes de l’assurance maladie.
Dès juin dernier, Olivier Véran, ministre de la Santé, soutenu par le ministère des Finances, a donc prévenu les complémentaires santé de la possibilité de la création d’une contribution financière exceptionnelle les concernant. Le ministre indiquait alors que les complémentaires santé ne sauraient : « en aucune façon tirer un bénéfice économique de cette crise ».
Future augmentation des cotisations santé ?
Face à l’annonce de cette contribution exceptionnelle, les complémentaires santé ont réagi. Elles ont indiqué ne pas être contre cette participation. La Mutualité française a, par exemple, souligné ne pas être : « opposée au principe d’une contribution », car : « il n’a jamais été question de tirer des bénéfices de cette crise. » Pour autant, le montant de cette participation devra rester raisonnable pour éviter l’augmentation des cotisations santé qui toucherait directement les clients.
En effet, les complémentaires santé précisent que les soins non réalisés durant la période du confinement le seront dans les prochains mois. Certaines soulignent déjà un accroissement des remboursements concernant les soins dentaires et les analyses biologiques, preuve que les Français reprennent en main leur santé. L’argent économisé durant le confinement risque donc d’être dépensé, d’autant que pour certains malades, les pathologies se sont aggravées par faute de soins.
Au vu de ces différents paramètres, le calcul de la contribution risque d’être complexe à réaliser. Le gouvernement doit donc préciser les modalités de cette participation dès septembre, et permettre ainsi aux complémentaires d’en savoir plus sur les montants à débourser.