Des chercheurs viennent de faire un grand pas dans la recherche en neurologie grâce à la création, en laboratoire, des premiers stades de développement du cerveau à l'état embryonnaire. Pour réussir cette prouesse, les chercheurs ont utilisé des cellules souches embryonnaires. Une révolution dans l'étude du développement du cortex cérébral.
Un cerveau embryonnaire grâce aux cellules souche
Ce n'est pas exactement un cerveau mais des « organoïdes cérébraux » que les chercheurs de l'Université de Bonn en Allemagne et de l'Académie des Sciences d'Autriche à Vienne ont réussi à reproduire en laboratoire. Une véritable révolution qui permettra de faire avancer la recherche puisqu'il est toujours difficile de se procurer des « cerveaux » pour les expérimentations en laboratoire.
En effet, jusqu'à présent, les recherches utilisaient des cerveaux d'animaux, comme des souris, mais leur complexité est extrêmement inférieure à la complexité du cerveau humain. La recherche se retrouvait donc face à une lacune, un saut qualitatif.
Publiée dans la revue Nature, cette réalisation ouvre de nouveaux horizons à la recherche, que ce soit sur les cellules souches que sur le cerveau. Mais, comme le précise Olivier Brüstle de l'équipe de chercheurs, ce n'est pas encore « un cerveau dans une boîte de Pétri ».
Reproduire en laboratoire un mini-cerveau
Bien entendu, ce n'est pas encore une révolution du style « création d'un organe conscient en laboratoire », mais les résultats de cette recherche sont impressionnants. Les chercheurs ont en effet réussi à produire un amas de tissus cérébraux qui s'étale sur trois dimensions, exactement comme le cerveau humain.
Un tissu cérébral au stade embryonnaire qu'il ne sera probablement pas possible de faire développer au stade de la complexité du cerveau humain, estime Huergen Knoblich, de l'Académie des Sciences de Vienne. Mais les premiers stades du développement du cerveau humain pourront être étudiés.
Les cellules souches, futur de la recherche
Déjà très utilisées, les cellules souches sont toujours au centre de développement très intéressants. En effet, ces cellules encore indifférenciées peuvent devenir toute cellule humaine ce qui permet aux chercheurs de mener des recherches plus proches des patients.