L’IGAS, en charge d’une première enquête à propos de trois morts suspectes au CHU de Nantes, vient de rendre ses conclusions.
Des morts suspectes au CHU de Nantes
L’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) a mené une enquête suite à la mort suspecte de trois patients sous chimiothérapie au CHU de Nantes. Cette enquête fait suite à la demande de Marisol Touraine, ministre de la Santé, et devait notamment se pencher sur le remplacement d’un médicament en cours de traitement.
En effet, les patients étaient habituellement traités avec du melphalan, mais suite à une pénurie l’équipe médicale avait décidé de les soigner avec du cyclophosphamide, médicament de remplacement communément utilisé. Ce changement de traitement pouvait laisser planer un doute suite aux décès de ces trois patients et à l’hospitalisation d’un quatrième, aujourd’hui sorti de l’hôpital.
Pas de causes apparentes pour l’IGAS
Les résultats de l’enquête, un peu plus d’une semaine après les faits, indiquent que l’IGAS n’a pas trouvé de : « causes apparentes » à la mort de ces trois patients. Les complications cardiaques qui ont causé la mort de ces personnes ne sont donc pas expliquées à ce stade des investigations.
L’IGAS constate que : « […]la principale complication grave présentée par les quatre patients est une myocardite aiguë » et souligne que : « ni ce type ni ce taux de complication n’est décrit dans la littérature internationale qu’elle a pu obtenir ».
Marisol Touraine a demandé à l’IGAS de poursuivre ses recherches en se penchant particulièrement sur les conditions d’approvisionnement du melphalan. Le pôle santé publique du parquet de Paris poursuit de son côté ses propres investigations pour « homicides involontaires et blessures involontaires ».