Le confinement est à l’origine d’une baisse importante du niveau de la pollution de l’air en France, et plus largement en Europe. Cette diminution a d’ailleurs permis d’éviter le décès de 11 000 personnes. Pourtant, suite au déconfinement, cette réduction de la pollution risque de ne pas perdurer comme le soulignent les organismes de surveillance de la qualité de l’air.
Confinement : la diminution de la pollution de l’air sauve des vies
Durant le mois d’avril, 11 000 décès ont pu être évités grâce à la diminution de la pollution de l’air suite au confinement. Ce chiffre a été calculé par des chercheurs d’un centre indépendant le Centre for Research on Energy and Clean Air (CREA). Pour aboutir à ces résultats, ils ont utilisé les mesures du mois d’avril concernant les concentrations de NO2 et de particules fines, en Europe, provenant de 3 000 stations. Ces informations ont été comparées à celles de 2019 et les chercheurs ont également pris en compte les données météorologiques, essentielles pour mesurer la pollution de l’air. Et les résultats parlent d’eux-mêmes avec une baisse de 40 % du taux de NO2 et de 10 % du niveau des particules fines.
Grâce à cette diminution de la pollution de l’air en Europe, 2 083 décès ont pu être évités en Allemagne, 1 752 au Royaume-Uni, 1 490 en Italie, 1 230 en France et 1 081 en Espagne.
Préserver la qualité de l’air après le déconfinement
Aujourd’hui, alors que le déconfinement est amorcé, les organismes de préservation de l’environnement s’inquiètent d’un retour à la normale qui anéantirait cette baisse de la pollution de l’air.
Le réseau Atmo, qui regroupe les associations de surveillance de la qualité de l’air, souligne dans un communiqué que : « La problématique de la qualité de l’air doit rester une préoccupation permanente pour « le monde d’après ». La fédération précise qu’il est : « possible de « se déconfiner » en préservant, à la fois, sa santé et la qualité de l’air tout en respectant les mesures barrières et de distanciation physique. » Elle préconise, par exemple, de privilégier des modes de déplacement moins polluants comme le vélo, la marche ou la trottinette et indique que : « limiter l’usage de la voiture permet de réduire les émissions et son exposition individuelle et collective à la pollution de l’air ».
Il faut se rappeler que la pollution de l’air est la cause de 400 000 morts, chaque année, en Europe selon l’Agence européenne de l’environnement.