Des chercheurs français viennent de découvrir un gène qui serait responsable de l’anévrisme cérébral. Une avancée très importante pour mieux combattre les AVC.
Mutation d’un gène et anévrisme
Une équipe de chercheurs de l’Institut du thorax, à Nantes, vient de faire une découverte majeure concernant l’anévrisme intracrânien. En effet, ils ont pu identifier un gène qui en serait responsable. Les résultats de leur étude ont été publiés dans la revue The American Journal of Human Genetics et un brevet a été déposé afin de protéger leur découverte.
Pour aboutir à la conclusion de leurs recherches, les scientifiques ont étudié les membres d’une même famille. Tous les membres présentant un anévrisme avaient un point commun : la mutation d’un gène (ANGPTL6). Pour confirmer les résultats trouvés, les chercheurs ont travaillé avec cinq autres familles ayant également un anévrisme. Et des anomalies dans le même gène ont pu être trouvées.
Cette étude a également confirmé que l’hypertension est bien un facteur aggravant du développement de l’anévrisme.
Une avancée majeure pour détecter les anévrismes
Cette étude devrait permettre de grandement simplifier le travail des équipes médicales et de sauver des vies. En effet, comme le rappelle l’équipe de chercheurs sur le site de l’Institut du thorax : « Aujourd’hui, aucun test sanguin ne permet d’établir un diagnostic simple des anévrismes intracrâniens, le diagnostic ne pouvant se faire que par une IRM cérébrale ».
Grâce à leur découverte, il sera donc possible de mesurer l’activité de cette protéine dans le sang pour assurer une détection précoce des anévrismes, mais également pour mieux évaluer les risques de rupture.
Il faut savoir que l’anévrisme cérébral touche près de 3 % de la population et que, chaque année, 30 000 personnes meurent d’un AVC en France tandis que 5 000 autres garderont des séquelles de leur accident vasculaire. C’est aussi la première cause de mortalité chez les femmes, la première cause de handicap acquis de l’adulte et la deuxième cause de démence.