UFC-Que Choisir vient de publier une étude montrant que la grande majorité des médecins ne respectent pas la réglementation lorsqu’ils rédigent leurs ordonnances. Un comportement qui n’est ni contrôlé, ni sanctionné malgré une obligation légale.
La dénomination commune internationale
Cela fait maintenant un an que les médecins ont l’obligation d’utiliser la Dénomination commune internationale (DCI) pour nommer les médicaments sur les ordonnances. C’est-à-dire qu’ils doivent écrire le nom de la molécule du traitement et non celui d’une marque de médicament.
Cette décision a été prise pour plusieurs raisons. La DCI est la même dans tous les pays et évite donc les problèmes et les risques d’accidents en cas de voyage d’une personne malade à l’étranger. Elle permet, surtout, aux différents professionnels de santé de s’y retrouver plus facilement, grâce au nom de la molécule qui est unique alors qu’il y a de nombreux noms de médicaments. De plus, selon UFC-Que Choisir, la DCI permet de : « Lutter contre le surdosage ou les interactions médicamenteuses, en évitant le piège des noms de marque qui masquent les molécules présentes ».
73% des ordonnances non conformes à la loi
UFC-Que Choisir a donc décidé de vérifier si les médecins jouaient le jeu de la DCI en menant une enquête. Ils ont analysé 815 ordonnances contenant 2 729 prescriptions. Seules 27 % des prescriptions sont conformes à la loi. 13% d’entre elles sont rédigées en indiquant seulement le DCI et 14% en indiquant le DCI et le nom du médicament, ce qui est toléré par la loi. Les autres ordonnances ne contenaient que le nom de la marque des médicaments.
Contrôles et sanctions à la clé
UFC-Que Choisir souhaite alerter les services publics par le biais de cette enquête. L’association demande que des contrôles soient effectués pour remédier à ce problème et, surtout, que des sanctions soient prévues.
En effet, pour le moment, même si la rédaction des prescriptions en utilisant la Dénomination commune internationale est une obligation légale, elle n’a pas été accompagnée de contrôles. Les médecins sont donc libres de respecter ou non la loi selon leur bon vouloir.