Accès à la base de données santé pour les chercheurs et mise en place des deux premières plateformes de séquençage du génome humain sont deux innovations qui vont permettre de soutenir la recherche en France dans les années à venir.
L’accès aux données de santé
Afin de soutenir la recherche, le système national des données de santé, réunissant de nombreuses informations sur la santé des Français, sera ouvert aux chercheurs et aux organismes publics ou privés. Elle doit leur permettre d’effectuer des recherches et des analyses sur le système de santé. Cette base de données rassemble des renseignements sur les parcours de soins, les consultations et prescriptions des médecins, les hospitalisations, les causes de décès médicales…
Des organisations du service public comme l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), la Haute Autorité de santé (HAS), Santé publique France, les chercheurs au sein des CHU… auront un accès permanent à cette base. Les autres devront faire une demande auprès de la CNIL (Commission nationale de l’informatique et des libertés) pour obtenir une autorisation afin de garantir la confidentialité des données personnelles. Ils seront guidés dans leur démarche par l’Institut national des données de santé.
En 2018 et 2019, cette base de données sera enrichie par de nouveaux renseignements pour mieux comprendre les liens entre prises en charge médicale et médico-sociale, comme notamment des informations fournies par les assurances complémentaires santé.
Le séquençage du génome humain
Autre innovation pour accélérer la recherche en France, celle du séquençage à très haut débit du génome humain. Le ministère de la Santé lance actuellement un premier appel à projet concernant le financement de deux plateformes génomiques. Au total, 12 plateformes de ce type sont attendues dans les cinq ans à venir dans le cadre du plan Médecine France génomique 2025.
L’objectif de ce projet de grande ampleur est de mettre en place une médecine personnalisée de précision grâce à une meilleure connaissance du génome humain. Il sera ainsi possible d’améliorer les soins en matière de prévention, mais également les diagnostics et de mieux cibler les traitements pour chaque patient. En premier lieu, des pathologies comme les cancers, le diabète et certaines maladies rares seront particulièrement étudiées, avant d’élargir les recherches à des affections plus communes.