La Diacéréine, médicament utilisé dans le soin des inflammations liés à l'arthrose, aurait trop d'effets secondaires pour le comité de pharmacovigilance européen. Le Comité demande la suspension de ce traitement.
Un rapport bénéfice risque négatif
C'est l'Agence National de Sécurité du Médicament française, l'ANSM, qui a demandé à l'Europe de réévaluer la Diacéréine. Cette demande fait suite à la nouvelle évaluation qu'elle avait elle-même réalisée et qui a mis en évidence le nombre d'effets secondaires liés à l'absorption de ce principe actif.
En particulier, de nombreux soucis gastro-intestinaux ont été relevés tels que des diarrhées aiguës ou même des troubles hépatiques. Le Comité pour l'évaluation des risques en matière de pharmacovigilance (PRAC) a suivi l'avis de l'ANSM.
Le PRAC a conclu que la Diacéréine n'aurait en réalité qu'un effet limité et que les effets secondaires sont bien trop nombreux et fréquents. Le rapport bénéfice risque de ce principe actif a donc été réévalué en négatif et le Comité a demandé la suspension de ce médicament.
La Diacéréine est utilisée dans le soin des inflammations liées à l'arthrose en bloquant l’action d'une protéine responsable de la destruction du cartilage et des inflammations. C'est un médicament à action lente de la famille des anthraquinones.
L'ANSM est partie en guerre récemment contre les médicaments utilisés pour soulager et soigner les problèmes aux articulations. En septembre 2013, la commission de la transparence demandait le déremboursement des anti-arthrosiques symptomatiques à action lente.