La France se remet tout juste de l’affaire du Médiator et du Furosémide qu’on la replonge déjà dans une sombre histoire de données falsifiées pour un médicament érigé depuis 2010 comme super anti-hypertenseur.
Après Teva et la fausse affaire du Furosémide, le laboratoire Novartis et son médicament contre l’hypertension, le Diovan, à base de valsartan, sont sur la sellette.
Le rapport bénéfice/risque du Diovan rehaussé par des données falsifiées
La mise en cause repose sur une étude japonaise, réalisée par le cardiologue et professeur universitaire Hiroaki Matsubara et publiée le 31 août 2009 dans la revue European Heart Journal. Les effets bénéfiques du valsartan étaient confortés en tous points : le produit réduirait de façon spectaculaire les risques d’accidents vasculaires cérébraux (AVC) et d’angines cardiaques sur le groupe ayant prix la molécule tandis que le second groupe voyait ses problèmes accentués après la prise d’un autre traitement.
Une très bonne publicité pour Novartis jusqu’à ce que l’on commence à pointer du doigt les nombreuses incohérences des études de Matsubara. Pire, on découvre cette année que la fameuse enquête ayant permis d’ériger le médicament du laboratoire en super anti-hypertenseur est émaillée de données falsifiées.
La balance bénéfice/risque de la molécule aurait été largement revalorisée alors que ses effets significatifs sur les AVC et les angines de la poitrine ne sont, en définitif, pas avérés.
Si l’efficacité du Diovan contre l’hypertension artérielle n’est pas remise en cause, il reviendra néanmoins aux enquêteurs d’identifier la ou les personnes à l’origine de la falsification des données.
Et on fait quoi nous les généralistes sur le terrain? de notre sentiment de frustration, des explications interminables aux patients déboussolés? rnOn m”avait présenté Valsartan comme ayant peu d”effets secondaires, me voilà flouée.