Toutes les denrées alimentaires préemballées (et même celles vendues en vrac) doivent comporter un étiquetage dont le but est de nous informer, nous, consommateurs. Cet étiquetage est censé nous donner le maximum d’informations objectives sur les caractéristiques du produit. Mais décrypter une étiquette n’est pas toujours simple. Pour vous aider à choisir en connaissance de cause, sachez qu’il existe un certain nombre de mentions qui sont obligatoires et d’autres facultatives.
Les denrées alimentaires préemballées
Selon le Code de la consommation (article R. 112-8), toutes les mentions sur l’étiquetage doivent être rédigées en langue française. Elles doivent être inscrites à un endroit apparent, de manière à être visibles, lisibles et indélébiles. En aucun cas, elles ne doivent être dissimulées, voilées ou séparées par d’autres indications ou images.
Les règles en matière d’étiquetage, de présentation et de publicité sont harmonisées au niveau de l’Union européenne. En ce qui concerne les produits alimentaires (destinés au consommateur final, mais aussi aux restaurants, hôpitaux, cantines et autres collectivités), les mentions obligatoires sont définies par la directive 2000/13/CE du 20 mars 2000. L’étiquetage obligatoire doit informer objectivement le consommateur, il doit être loyal et ne pas l’induire en erreur, notamment sur l’origine du produit ou sur la liste des ingrédients. Il ne doit pas « attribuer à une denrée alimentaire des propriétés de prévention, de traitement et de guérison d’une maladie humaine (à l’exception des eaux minérales) ». La présentation (de même que la publicité) ne doit pas l’induire le consommateur en erreur sur les caractéristiques, les propriétés ou les effets de l’aliment.
Il existe aussi des règlements spécifiques à certaines catégories de denrées alimentaires (produits laitiers, vins, aliments pour bébés, etc.) qui fixent leur dénomination de vente, leur composition et les mentions obligatoires sur l’emballage.
Les mentions obligatoiresVoici la liste des mentions obligatoires que vous devez trouver sur l’étiquette de vos denrées alimentaires selon la directive 2000/13/CE et l’article R. 112-28 pour ce qui concerne le lot de fabrication. Certaines mentions (comme la dénomination de vente, la date de durabilité minimale et la quantité nette) doivent se trouver dans le même champ visuel.
1. La dénomination de vente
La dénomination de vente est une description claire et la plus précise possible du produit, afin de renseigner le consommateur sur sa nature exacte. Généralement, la dénomination d’une denrée alimentaire est simple : bananes séchées, tapioca, etc. Parfois, c’est plus compliqué. Par exemple, il n’est pas toujours facile de faire la différence entre une préparation lactée, une crème dessert ou un entremets. D’où l’intérêt de la dénomination de vente qui indique très précisément l’état du produit ou le traitement qu’il a pu subir (lyophilisé, surgelé, congelé, déshydraté, pasteurisé, stérilisé, etc.) et/ou qui est celle en usage dans la profession (jambon de Paris, saucisse de Toulouse, etc.).
2. La liste des ingrédients
Une denrée alimentaire est composée de plusieurs ingrédients qui sont indiqués sous la forme d’une liste, précédée de la mention « Ingrédients : … ». Ces ingrédients sont cités dans l’ordre décroissant de leur importance pondérale et par leur nom spécifique. Sous certaines conditions, la mention des ingrédients n’est pas requise pour les fruits et les légumes, les eaux gazéifiées, les vinaigres de fermentation, les fromages, le beurre, les produits ne comportant qu’un seul ingrédient. Les additifs et les arômes doivent êtres mentionnés.
3. La quantité des ingrédients ou des catégories d’ingrédients
Cette exigence s’applique lorsque l’ingrédient ou la catégorie d’ingrédients figure dans la dénomination de vente ou y est généralement associé par le consommateur (compote de pêche, quiche aux poireaux, etc.). Cette quantité doit alors être exprimée en pourcentage.
4. La quantité nette
La quantité nette du produit mesure la quantité consommable. Cela peut être en unités de volume, en litre (l), centilitre (cl), décilitre (dc), etc., pour les produits liquides, les glaces, les sorbets ou les crèmes glacées ou en unités de masse, en grammes (g), kilogramme (kg), etc., pour les autres produits 5. La date de durabilité minimale
Donnée sous la responsabilité du fabricant, cette date indique la durée pendant laquelle le produit, non ouvert et gardé dans de bonnes conditions de stockage, conserve ses propriétés spécifiques. Dans certains cas, comme pour les œufs ou le lait, cette date est fixée par arrêté.
On la retrouve sous deux formes : la date limite de consommation (DLC) ou la date limite d’utilisation optimale (DLUO).
6. Les conditions particulières de conservation et d’utilisation
7. Le nom ou la raison sociale et l’adresse du fabricant ou du conditionneur ou du vendeur
L’étiquette doit comporter les coordonnées du fabricant, du conditionneur (le code du centre d’emballage doit être inscrit, précédé de l’abréviation « Emb ») ou du vendeur.
8. Le lieu d’origine ou de provenance
Le lieu doit figurer sur l’emballage du produit dans le cas où son omission pourrait induire le consommateur en erreur.
9. Le mode d’emploi
Il doit être indiqué de façon à permettre un usage approprié de la denrée.
10. La mention du titre alcoométrique volumique acquis
Pour les boissons titrant plus de 1,2 % vol., la mention du titre alcoométrique volumique acquis est obligatoire.
11. Le numéro de lot de fabrication
Ce numéro est généralement inscrit à des fins de traçabilité.
Extrait de "Décrypter les étiquettes" de Rachel Frély