Les salles de consommation de drogues, testées à Paris et à Strasbourg, offrent des bilans positifs incitant le ministère de la Santé à vouloir pérenniser ce dispositif visant à aider les personnes toxicomanes.
Salle de consommation de drogues : un bilan positif
Depuis 2016, à Paris, et 2019, à Strasbourg, deux salles de consommation à moindre risque sont testées. Elles permettent d’encadrer les personnes toxicomanes lorsqu’elles font usage de drogues comme l’héroïne, par exemple. Elles offrent du matériel stérile et un environnement sécurisé. Elles évitent ainsi la propagation de maladies due à des seringues usagées ou les violences et agressions.
Marie Jauffret-Roustide, sociologue à l’Inserm, qui a travaillé sur une étude (mai 2021) concernant ces salles de consommation, souligne que : « les salles de Paris et Strasbourg montrent les mêmes résultats qu’ailleurs dans le monde : elles diminuent les pratiques d’injection à risque, le nombre d’injections dans l’espace public, le risque d’overdoses, le risque d’aller aux urgences et la probabilité de commettre des délits. » L’étude précise que les pratiques d’injection risquée (qui peuvent transmettre le VIH ou l’hépatite C) sont 10 % inférieurs lorsque les toxicomanes fréquentent ces salles. D’autres éléments positifs ressortent également de l’étude comme une baisse des overdoses de 2 % et une diminution des consultations aux urgences de 24 %.
Le ministère de la Santé indique, de son côté, que : « Le dispositif porte ses fruits ». Il a donc décidé de pérenniser l’existence de ces salles.
Autoriser l’ouverture de nouvelles salles
Le dispositif des salles de consommation à moindre risque devait se terminer fin 2022. Le ministère de la Santé souhaite donc, aujourd’hui, autoriser la création de nouvelles salles par les communes intéressées par ce projet.
Il faut également savoir que l’évaluation globale de la police et des riverains concernant les nuisances de ce type de structure est positive. Ainsi, on note : « une absence de détérioration de la tranquillité publique ».