Durant le mois de janvier, des traces d’iode radioactif ont été détectées en Europe, et notamment en France, comme l’indique un communiqué publié, en février, par l’IRSN.
Des traces d’iode 131
De l’iode radioactif, plus précisément iode 131, a été détecté dans l’air dans plusieurs pays européens, dont la France. Il s’agit d’un élément ayant une courte durée de vie, en moyenne 8 jours. La présence de ce radionucléide d’origine artificielle prouve qu’il s’agit d’un rejet industriel.
Tout a commencé en Norvège avec la première détection de cet élément dans l’air. Puis d’autres pays ont également déclaré percevoir des traces d’iode 131 dans leur atmosphère et notamment la Finlande, la Pologne, la République Tchèque, l’Allemagne, l’Espagne et la France.
En France, selon le communiqué de l’IRSN (Institut de radioprotection et de sureté nucléaire) : « Les niveaux en iode 131 particulaire en France n’ont pas dépassé 0,31 µBq/m3 d’air et on estime le niveau en iode 131 total (gaz et aérosol) au plus à 1,5 µBq/m3 ».
Aucune conséquence sanitaire ?
L’IRSN se veut rassurant en soulignant que les niveaux détectés sont : « sans aucune conséquence sanitaire ». En effet, les traces dans l’atmosphère sont très faibles et l’iode 131 expose à des risques d’irradiation seulement lorsqu’il est présent en grande quantité.
La CRIIRAD (Commission de recherche et d’information indépendantes sur la radioactivité) confirme, de son côté, la faible quantité de ces rejets dans l’air et souligne que : « Les retombées de Fukushima étaient environ 10 000 fois supérieures à celles mesurées en janvier 2017 sur la France ».
Malgré les discours rassurant de ces deux organismes, il n’en reste pas moins que ces rejets d’iode 131 dans l’air sont anormaux et qu’il est nécessaire de vite trouver la cause de ce problème. Il faut savoir que certaines installations en Europe sont autorisées à rejeter de l’iode 131. L’une des hypothèses serait alors que les mauvaises conditions météorologiques auraient empêché la dilution de ce radionucléide rejeté légalement dans l’atmosphère. Une thèse qui n’est pas forcément des plus rassurantes… tout comme celle d’éventuels rejets illégaux qui exposeraient les riverains des installations incriminées à des doses non négligeables pour la santé.