L'e-cigarette fait 600 000 adeptes en France. Jusqu'alors, ces « vapoteurs » jouissaient du manque de réglementation, et pouvaient donc fumer dans les lieux publics. Le ministère de la Santé pourrait y mettre fin.
Les cigarettes électroniques font débat depuis les débuts de leur commercialisation. Pour faire le point, Marisol Touraine a réclamé une enquête sur ses effets sur la santé le 5 mars. Les résultats sont attendus pour le 28 mai.
Déjà, des fuites ont eu lieu et laissent penser que les conclusions de cette enquête sont assez favorables. Les cigarettes électroniques, vendues comme une alternative bien moins nocive à la cigarette classique, voir même un moyen d'arrêter progressivement de fumer, tiendraient-elles leurs promesses ?
« Les études dont nous ferons état montrent qu'il n'y a pas d'effet toxique dans l' e-cigarette à court terme, y compris dans sa vapeur » a révélél'un des médecins ayant participé à l'étude. De plus, elle ne créerait pas de tabagisme passif.
Alors pourquoi interdire la cigarette électronique dans les lieux publics ? A cause d'une réserve émise par l'auteur du rapport, le pneumologue Bertrand Dautzenberg, à propos de « l’effet à long terme de l’absorption des arômes alimentaires », présents dans le liquide inhalé via la "vapoteuse". « En soi, ces arômes ne sont pas toxiques, déclare le médecin. Mais quels effets après vingt ans dans les bronches ? On ne sait pas ». Alors, interdire l'e-cigarette dans les lieux publics devient une mesure de précaution.
En mai 2011, l'agence française de sécurité sanitaire et des produits de santé avait déconseillé la consommation des cigarettes électroniques à cause du propylène glycol présent dans l'e-liquide. Une substance classée « très dangereuse » parfois présente à 80 % dans la vapeur.
La cigarette électronique, par son côté ludique, sa forme et son bout s'illuminant pour mimer l’incandescence d'une cigarette traditionnelle, était déjà perçue comme incitative à la consommation vis-à-vis des plus jeunes.