Lors de son discours de politique générale, le Premier ministre Édouard Philippe a fait des déclarations concernant la vaccination et le tabac.
La vaccination obligatoire
Malgré la réticence de nombreux Français, le Premier ministre Édouard Philippe a suivi le mouvement lancé par Agnès Buzyn, ministre de la Santé, et soutenu par plus de 200 médecins, lorsque celle-ci a annoncé vouloir rendre obligatoires 11 vaccins. Actuellement, la vaccination obligatoire pour les enfants ne concerne que trois vaccins : diphtérie, tétanos et poliomyélite. Huit autres vaccins deviendront donc obligatoires : l’haemophilius influenzae B, la coqueluche, l’hépatite B, la rougeole, les oreillons, la rubéole, le méningocoque C et le pneumocoque.
Suite au discours du Premier ministre, le ministère de la Santé a, d’ailleurs, publié un communiqué de presse confirmant que la nouvelle politique de vaccination obligatoire serait mise en place dès 2018. On peut y lire que cette décision est prise, car la couverture vaccinale en France n’est pas suffisante. La résurgence de certaines pathologies est la cause de séquelles graves, voire de décès, chez les enfants qui en sont touchés.
Ainsi, concernant le méningocoque C, le ministère de la Santé déclare : « Entre 2011 et 2015, 255 cas ont été déclarés chez des sujets âgés de 1 à 24 ans. Parmi eux, 25 sont décédés. Ces cas et ces décès auraient pu être évités par la vaccination ». Autre exemple, celui de la rougeole : « Entre 2008 et 2016, plus de 24 000 cas de rougeole ont été déclarés en France. Près de 1 500 cas ont présenté une pneumopathie grave, 34 une complication neurologique et 10 sont décédés ».
Assumer des choix courageux contre le tabac
Autre élément à retenir du discours d’Édouard Philippe, sa volonté de pousser encore plus loin la lutte contre le tabac. Il souhaite donc faire passer le prix du paquet de cigarettes à 10 euros. Il annonce ainsi : « qu’il faut assumer des choix courageux », car la consommation de tabac augmente chez les plus jeunes et qu’elle entraîne, chaque année, plus de 80 000 décès en France.
Le Premier ministre indique également sa volonté de lutter : « contre les trafics qui minent cette politique de santé autant qu’ils fragilisent ceux qui respectent la loi ». Phrase qui devrait faire réagir les fabricants et vendeurs de tabac. Ceux-ci se positionnent, en effet, contre le paquet à 10 euros arguant que cette hausse ne fera que favoriser le marché noir.