Le professeur Belpomme est poursuivi par l’Ordre des Médecins pour avoir effectué des diagnostics indiquant l’électrosensibilité de certains de ses patients. La manière dont il a établi ses diagnostics est remise en cause tout comme ses certificats non-individualisés.
Des méthodes de diagnostic non-valides
Suite à la plainte du docteur Jacques Lambrozo, directeur du service des études médicales d’EDF, l’Ordre des Médecins s’est intéressé de près aux méthodes du professeur Belpomme concernant ses diagnostics d’électrosensibilité.
L’affaire semble révéler que le professeur Belpomme utilisait, pour parvenir à ses diagnostics, une méthode non reconnue, nommée tomosphygmographie cérébrale ultrasonore ou encore EncéphaloSCAN. Ce procédé n’a pas été validé par la Caisse d’Assurance Maladie ni par la Haute autorité de santé, car aucune preuve scientifique n’est venue étayer le bien-fondé de cette méthode. Cette dernière constitue donc une entrave au code de déontologie puisque les professionnels de santé ne peuvent utiliser des procédés considérés comme illusoires ou qui n’ont pas été suffisamment éprouvés.
Des certificats médicaux non-conformes
Autre fait reproché au professeur Belpomme, l’utilisation de certificats médicaux non-individualisés. Les certificats doivent, en effet, être différents pour chaque patient selon le diagnostic établi, les besoins des malades et les caractéristiques propres à leur situation. À la place, le professeur Belpomme fournissait des certificats types sur lesquels il modifiait simplement le nom des patients.
L’affaire qui est en cours d’instruction devant la chambre disciplinaire régionale de première instance d’Île-de-France, relance, une fois de plus, le débat lié à l’électrosensibilité et au compteur linky.