La Réunion est en proie à une épidémie de dengue d’une très grande ampleur. Des actions sont donc mises en place pour éviter la prolifération des moustiques, premier vecteur de la maladie.
Plus de 2 000 personnes touchées par la dengue à la Réunion
Alors qu’en métropole, tous les départements sont sous surveillance concernant le moustique-tigre, la Réunion connaît une épidémie de dengue sans précédent. En effet, l’OMS (Organisation mondiale de la Santé) souligne à ce propos : « Bien que des cas sporadiques de dengue aient été signalés à La Réunion auparavant, la recrudescence des cas depuis le début de l’année 2018 est sans précédent ».
Ainsi, depuis janvier 2018, on compte plus de 2 100 personnes touchées par la dengue sur l’île selon l’Agence régionale de santé (ARS) Océan Indien. C’est un phénomène qui surprend tout le monde, car, l’année dernière, le nombre de cas était de quelques centaines de personnes.
Toujours selon les chiffres de l’ARS Océan Indien, les services des urgences accueillent de 20 à 30 personnes par semaine ayant les symptômes de la dengue. De plus : « Compte tenu de la densité de moustiques vecteurs et des conditions météorologiques actuelles, cette épidémie pourrait continuer à s’intensifier dans les semaines à venir ».
Des conditions météorologiques favorables aux moustiques
Cette recrudescence de la dengue à la Réunion serait due à la multiplication des moustiques, vecteurs de la maladie. L’hiver doux a, en effet, favorisé la survie des œufs de moustiques qui profitent des températures actuelles et de la pluie pour se développer.
Il est donc essentiel de mener des actions de destruction des gîtes larvaires. Des équipes ont donc été mises en place afin d’effectuer des traitements sur les sites sensibles et aux endroits où vivent les personnes touchées par la dengue. De 1 600 à 1 800 maisons sont visitées, chaque semaine, par ces équipes.
L’ARS Océan Indien souligne que ces actions ne peuvent être efficaces que si elles : « s’accompagnent aussi d’une prise de conscience forte de l’ensemble de la population pour la mise en œuvre des gestes de prévention : élimination des gîtes larvaires et protection contre les piqûres de moustiques ».