Des chercheurs de l'Université de Melbourne ont déclaré avoir mis au point un dispositif permettant de prévoir les crises d'épilepsie. Un espoir d'amélioration de qualité de vie chez les personnes souffrant de cette pathologie.
Si le remède miracle contre l’épilepsie n'a pas encore été trouvé, des chercheurs britanniques pensent avoir mis la main sur le moyen de prévoir les crises.
Les crises d'épilepsie se traduisent par des tremblements involontaires affectant une partie ou l'intégralité du corps. L'affection touche le cerveau, et c'est donc à ce niveau que les observations ont lieu.
Le dispositif est composé d'un implant et d'un boîtier. L'appareil est implanté sous la poitrine du patient et relié à des électrodes qui enregistrent l'activité électrique du cerveau. Le boîtier sans fil réunit ces informations et calcule en temps réel la possibilité d'une crise. S'affiche alors une lumière bleue, blanche ou rouge en fonction de l'approche de la crise.
« Savoir à quel moment une crise peut se produire pourrait améliorer de façon spectaculaire la qualité de vie et l'autonomie des épileptiques et leur permettent d'éviter des situations dangereuses comme conduire ou nager », explique le principal auteur de l'étude, le médecin australien Mark Cook.
Les patients informés à l'avance d'une crise pourraient alors prendre leurs médicaments plus ponctuellement. Les chercheurs estiment que 30 à 40% des malades sont capables de contrôler leurs convulsions grâce à leur traitement actuel. Mais cette technologie constitue une avancée majeure.
Le dispositif a été testé auprès de 15 australiens, avec succès. Peu d'effets secondaires ont été notés. Néanmoins, deux spécialistes allemands demeurent prudents et les applications médicales ne sont pas encore envisagées tant que le système ne soit pas totalement au point. En effet, il se peut que des fausses alertes aient lieu. Un détail qui doit être résolu afin de perfectionner le dispositif.
En France, 400,000 personnes pourraient un jour jouir de cette avancée technologique. Dans le monde, il s'agit de 50 millions de personnes, dont 80% dans les pays en voie de développement.