À travers le monde, l’état septique est responsable de 11 millions de décès, par an. Pourtant, il s’agit d’une pathologie que l’on sait contrôler grâce à des mesures simples qu’il faut généraliser dans les pays les plus touchés.
Intensifier les efforts pour lutter contre l’état septique
L’état septique est une maladie générée par une infection. Elle peut être soignée si elle est prise en charge rapidement, sinon il est probable qu’elle aboutisse au choc septique. Celui-ci entraîne alors une défaillance multiviscérale et possiblement la mort du patient. Ceux qui survivent peuvent rester handicapés à vie ou mourir dans l’année qui suit.
Ainsi, selon l’Organisation mondiale de la Santé : « […]l’état septique est à l’origine de 11 millions de décès chaque année, dont beaucoup d’enfants. L’affection entraîne aussi un handicap chez des millions de personnes ».
Ces drames sont pourtant évitables. Les connaissances concernant cette pathologie sont bonnes et doivent permettre d’anticiper la maladie ou de l’identifier pour la soigner rapidement.
Pour Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS : « […]il faut renforcer les systèmes d’information sanitaire et garantir l’accès à des outils de diagnostic rapides et à des soins de qualité, y compris des médicaments et des vaccins sûrs et abordables. »
Les populations vulnérables plus touchées par l’état septique
Les pays à revenu faible ou intermédiaire sont plus concernés par le problème de l’état septique. Certaines populations vulnérables sont également plus souvent touchées par la maladie. On parle, par exemple, des femmes enceintes, des personnes en difficulté financière ou des nouveau-nés et des enfants. Selon l’OMS : « Près de la moitié des 49 millions de cas d’état septique concerne chaque année des enfants, ce qui entraîne 2,9 millions de décès, dont la plupart pourraient être évités par un diagnostic précoce et une prise en charge clinique appropriée ».
Dans les pays les plus riches, le choc toxique (l’une des formes du choc septique) fait aussi parler de lui, notamment chez les femmes. Des mesures d’hygiène et une bonne utilisation des protections intimes peuvent pourtant éviter le pire.
Enfin, on sait que l’état septique est aussi souvent contracté dans les hôpitaux. Presque la moitié des personnes atteintes de cette maladie dans les unités de soins intensifs l’ont attrapé à l’hôpital.
Vers une meilleure prise en charge
Pour éviter ces millions de morts ou ces millions de personnes handicapées, il est important d’agir sur plusieurs fronts. Il est essentiel d’améliorer les installations d’assainissement, de permettre un meilleur accès à l’eau, de se laver les mains régulièrement…
Au sein des centres de santé, le personnel doit être parfaitement formé aux moyens de lutte antiinfectieuse et savoir diagnostiquer rapidement l’état septique. Enfin, médicaments et vaccins de qualité doivent être mis à disposition. Ces recommandations pourraient : « prévenir jusqu’à 84 % des décès de nouveau-nés dus à l’état septique ».