L’éthanol est un élément couramment utilisé dans des produits de consommation. Ainsi, on le retrouve dans des nettoyants, cosmétiques, peintures, encres, arômes et, bien entendu, dans l’alcool. Il est aussi présent dans des produits régulièrement utilisés dans le milieu professionnel. Les salariés peuvent alors être exposés à l’éthanol par contact avec la peau ou par inhalation.
L’éthanol, un composant présent dans de nombreux produits industriels
L’éthanol contenu dans l’alcool est classé comme « cancérogène certain » par le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer). Il est également en usage dans le milieu professionnel. On le trouve alors au sein de différents produits comme des solvants, des désinfectants, des combustibles, des peintures, des agrocarburants… Les contacts avec la peau ou l’inhalation de vapeurs sont donc possibles pour les salariés qui utilisent ces produits.
Selon l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) : « Plus de 650 000 professionnels seraient potentiellement exposés à l’éthanol, par contact cutané et/ou par inhalation ». Mais l’agence est rassurante en ce qui concerne les effets néfastes de ce dernier en cas d’inhalation ou de contacts. Ainsi, elle souligne que : « Contrairement à l’ingestion, l’inhalation liée à une activité professionnelle ne conduit pas à l’augmentation significative de la concentration d’éthanol dans le sang, responsable de la plupart des effets toxiques ».
Selon l’étude de l’agence, les concentrations d’éthanol dans l’air en milieu professionnel sont basses. Elles sont 6 à 20 fois moins importantes que la valeur limite admise.
Vinification et distillations industrielles : des secteurs à risque
Il existe néanmoins certains secteurs professionnels pour lesquels les risques liés à l’éthanol sont plus importants. Il s’agit des domaines de la vinification et des distilleries industrielles. L’Anses souligne que : « Des symptômes d’ébriété, liés à des expositions professionnelles aigues à de fortes concentrations de vapeur d’éthanol, ne peuvent pas être écartés. »
L’Officiel Prévention rappelle, de son côté, que : « La fabrication de boissons alcoolisées, fermentées ou macérées puis distillées et mises en bouteille […] présente des risques importants d’incendie et d’explosion, en raison notamment de la production d’éthanol hautement inflammable […] ».
Pour l’Anses, aucun risque chronique n’a été, pour le moment, mis en évidence par les études. Néanmoins, il est nécessaire d’améliorer les connaissances sur cette question en poursuivant les travaux de recherche. En parallèle, il faut développer la prévention et assurer la protection des salariés face aux vapeurs et contacts avec l’éthanol.