Selon un rapport récent, les pays européens devraient investir plus de fonds pour lutter contre les maladies chroniques.
Peu d’investissement, mais de grosses dépenses pour traiter les maladies chroniques
Selon un rapport de l’OCDE et de l’Observatoire européen des systèmes et des politiques de santé, l’Europe n’investit pas suffisamment de fonds pour lutter contre les maladies chroniques.
Ainsi, on découvre, qu’en moyenne, les pays n’accordent que 3 % de leur budget santé pour sensibiliser le public aux problèmes liés aux maladies non transmissibles. En parallèle, ces mêmes pathologies entraînent 80 % des dépenses afin de pouvoir les traiter.
Les maladies chroniques sont évitables
Les maladies chroniques peuvent pourtant souvent être évitées lorsque l’on sait que nombreuses sont celles qui sont causées par l’alcool, le tabac, la sédentarité, l’alimentation… Vytenis Andriukaitis, commissaire européen à la Santé, souligne à ce propos qu’un cinquième de la population européenne de plus de 15 ans est en surpoids. Il rappelle également que l’Europe est la zone où la consommation d’alcool est la plus importante dans le monde.
Lutter contre les inégalités sociales
Autre facteur de développement des maladies chroniques : les inégalités sociales. Ainsi, ce rapport indique que les personnes en difficulté financière sont souvent les plus sédentaires. Les problèmes de tabagisme sont aussi plus fréquents parmi ce public, notamment chez les personnes sans emploi.
Mettre en place des actions préventives comme des examens médicaux, par exemple, pour se préserver de certaines maladies est, entre autres, un réflexe moins présent parmi les personnes en difficulté. Cela souligne à nouveau la place que peuvent prendre les inégalités sociales dans les habitudes de vie. L’accès aux soins est également souvent plus difficile. Ainsi, le rapport indique que 1 Européen sur 4 n’a pas accès à un médecin généraliste et se rend donc aux urgences en cas de problème.
Le remède serait que les États investissent plus d’argent contre les maladies chroniques, notamment dans les actions de sensibilisation. Ces dernières peuvent permettre une prise de conscience du grand public, aidant à lutter contre ce type de pathologies en favorisant les changements d’habitude qui minimisent les facteurs de risque.