Selon la revue médicale Prescrire, il est conseillé d’éviter les médicaments à base d’argile. En effet, ces derniers seraient contaminés par du plomb.
L’argile polluée par du plomb
Smecta, Diosmectite Mylan, Actapulgite ou Bedelix, voici les noms de quelques médicaments à base d’argile qui se retrouvent dans le viseur de la revue Prescrire depuis la diffusion d’un article sur les traitements à base d’argile. En effet, ces derniers, souvent prescrits en cas de problèmes gastriques (diarrhées, reflux gastriques, brûlures d’estomac…) contiendraient du plomb.
Ainsi, on peut lire dans la revue : « Les médicaments à base d’argile, en plus de leur intérêt limité, sont contaminés par du plomb. Autant s’en passer […] quels que soient l’âge et la situation clinique ». Effectivement, l’argile étant prélevée directement dans le sol, elle est polluée par ce qui s’y trouve, notamment du plomb.
Des médicaments interdits aux enfants
L’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé), de son côté, a déjà réagi à ce problème, en 2018. En effet, l’agence a fait interdire l’utilisation de l’Actapulgite et du Bedelix pour les enfants. Le Smecta et le Diosmectite Mylan, quant à eux, sont interdits pour les enfants de moins de deux ans. De plus, les médicaments à base d’argile sont aussi déconseillés chez les femmes enceintes ou allaitantes.
Pour aboutir à cette décision, l’ANSM a étudié des données qui ont : « permis d’estimer que cette contamination au plomb exposerait les enfants âgés de moins de 2 ans, traités pendant 7 jours par disomectite, à une plombémie atteignant plus de 50 microgrammes par litre. Une telle plombémie est connue pour exposer à des troubles neurocomportementaux ».
Et, de son côté, la revue médicale Prescrire va encore plus loin que l’ANSM dans ses recommandations en conseillant aussi aux adultes d’éviter l’utilisation de ces traitements. De plus, elle souligne « l’intérêt très limité de ces médicaments », car : « sans efficacité tangible démontrée ».