Pour réaliser des économies et soutenir le budget de l’assurance-maladie, Agnès Buzyn propose d’encourager la médecine et la chirurgie ambulatoires.
L’ambulatoire à l’hôpital
La médecine et la chirurgie ambulatoires à l’hôpital sont des pratiques qui permettent à des patients d’être soignés ou opérés en passant moins de 12 heures à l’hôpital. Elles concernent, aujourd’hui, en moyenne, 5 patients sur 10. Déjà encouragées depuis plusieurs années, elles connaissent un bel essor. Ainsi, la chirurgie ambulatoire est passée de 36,2 % en 2009 à 54 % en 2016 (chiffres de l’Association française de chirurgie).
Mais Agnès Buzyn, ministre de la Santé, souhaite encore favoriser cette démarche pour diminuer la dette de l’assurance-maladie. Elle souligne que : « 30 % des dépenses de l’assurance-maladie ne sont pas pertinentes » et que l’ambulatoire peut être l’une des réponses à apporter à ce problème. Elle ajoute : « En chirurgie, par exemple, l’objectif est qu’en 2022, sept patients sur dix qui entrent à l’hôpital le matin en sortent le soir, contre cinq aujourd’hui ». En détail, il s’agit de : « porter la médecine ambulatoire à 55 % et la chirurgie ambulatoire à 70 % ». Cela permet, en effet, de fermer des lits et donc de faire des économies.
Des difficultés à prendre en compte
Mais si la médecine et la chirurgie ambulatoires permettent de faire des économies, en parallèle, elles grèvent les revenus des hôpitaux puisqu’elles diminuent leurs recettes. Le financement des hôpitaux, qui dépend en partie de ces revenus, doit donc être revu et réadapté. Il est aussi nécessaire de passer, selon Agnès Buzyn, d’une tarification à l’acte à une tarification de parcours. Cela permettrait, en plus, d’éviter certains actes jugés, par la ministre, comme inutiles.
Ce n’est pas le seul obstacle à citer lorsque l’on parle du développement de l’ambulatoire. En effet, il faut également souligner, comme l’indique la ministre de la Santé : « Les difficultés pour certains patients […] de se rendre tôt le matin à l’hôpital et de rentrer à domicile le soir, dans des territoires plus éloignés et moins desservis par les transports publics ».