François Fillon : ses propositions pour gérer le déficit de la sécurité sociale

François Fillon a été élu avec 66,6% au second tour des primaires. À peine sur les rails de la présidentielle en tant que représentant de la droite que ses propositions en matière de santé font déjà grincer des dents…

Combler le déficit de la sécurité sociale

François Fillon, en tant que représentant de la droite à la course aux élections présidentielles, a déjà fait de nombreuses propositions, notamment en matière de santé. L’une d’elles, concernant la couverture santé des Français, fait couler beaucoup d’encre. En effet, sur son site, le candidat propose de : « Focaliser l’assurance publique universelle sur des affections graves ou de longue durée, et l’assurance privée sur le reste ».

Conséquences de cette proposition, la sécurité sociale ne rembourserait plus les « petites » maladies, mais seulement les pathologies graves définies au préalable ainsi qu’un panier de soins solidaires. Le reste serait donc pris en charge par les assurances privées complémentaires.

François Fillon souligne que les personnes défavorisées seront aidées. Sans réellement rentrer dans les détails, il assure que ceux ne pouvant avoir accès à une assurance privée, bénéficieront d’un régime spécial offrant une couverture accrue.

3 200 euros de plus par an ?

Il s’agit, pour François Fillon, de proposer une totale réorganisation entre l’assurance maladie et les assurances privées, qui prendront donc à leur charge une grande partie des remboursements puisqu’elles géreront les maladies courantes. C’est bel et bien la fin du système de la branche maladie de la sécurité sociale telle qu’on la connaît aujourd’hui.

Bien entendu, la gauche n’a pas tardé à réagir à cette proposition de François Fillon. Ainsi, Marisol Touraine, actuelle ministre de la Santé, accuse le candidat de la droite de proposer la « privatisation de la santé ». Elle indique, par ailleurs : « J'ai fait chiffrer le programme santé de François Fillon : chaque foyer paiera en moyenne 3 200 euros de plus par an pour se soigner. Danger ».

Réponse de l’intéressé face à ces attaques : « garantir des soins de qualité à tous les Français sans coût supplémentaire et sauver notre Sécurité sociale ». Reste à savoir comment les assurances privées complémentaires pourront rembourser plus de soins sans en même temps augmenter leurs tarifs ?