Mort chez lui d'un oeudème pulmonaire aigu, l'homme de 91 ans peut bien être la première victime du Furosémide mal conditionné. Le médicament fait actuellement l'objet d'un rappel : deux lots de ce générique durétique du laboratoire Teva auraient vu leurs comprimés remplacés par un somnifère.
Depuis plus d'un an, le nonagénaire vivant à Marseille prenait du Furosémide Teva 40g. Administré deux fois par jour par une infirmière qui suivait le patient de près, le médicament avait pour but de soigner une grave insuffisance cardiaque. D'après les conclusions de l'autopsie, c'est probablement l'arrêt soudain de la prise du générique, remplacé par des somnifères depuis une semaine, qui entraîna la mort du retraité.
Des examens toxicologiques seront menés dans les prochains jours afin de déterminer les substances contenues dans le sang et les tissus de la victime et afin ouvrir des pistes dans l'enquête concernant la cause de la mort par le pôle santé publique du parquet de Marseille.
La causalité entre le médicament et la mort du Marseillais ne sont pas encore établis. L'état de santé et l'âge avancé de l'homme sont à prendre en compte par le magistrat qui affirme devoir faire preuve de prudence, mais également d'une action en justice pour homicide involontaire sera menée s'il le faut.
Une enquête dans les locaux de l'usine de conditionnement de Teva doit être menée cette semaine, a annoncé Marisol Touaine. La ministre d la Santé assure que la procédure d'alerte a bien fonctionné et que « tous les lots concernés ont été retirés du marché ».
Les lots concernés sont les Y175 (expiration : 08/2015) et Y176 (expiration : 08/2015). Chaque lot contient 95 000 boîtes, néanmoins, l'erreur de conditionnement ne toucherait qu'une dizaine de boîtes. « Aucune raison industrielle à cette erreur n'a été trouvée » a indiqué le laboratoire.