Selon une étude menée par l’université du Missouri (États-Unis) et publiée dans la revue scientifique Plos One, l’utilisation régulière d’un gel hydro-alcoolique serait nocive pour la santé. Le désinfectant pour les mains favoriserait l’absorption par la peau du bisphénol A. Au menu ? Cancers, fausses couches ou fertilité. Explications.
Le Bisphénol A, un perturbateur endocrinien …
Il est devenu incontournable. Le gel hydro-alcoolique est devenu une habitude pour les Français. En sortant des transports, à la pause déjeuner ou bien au retour des toilettes, de plus en plus de personnes l'utilisent pour quotidiennement pour se laver les mains et suivre les conseils du ministère de la Santé notamment lors des épidémies de grippe.
Pourtant, une étude menée par des chercheurs américains (Missouri) révèle que ces gels pourraient aussi augmenter l’absorption de bisphénol A par la peau. Cette molécule est suspectée aujourd'hui d'être un perturbateur endocrinien. Et on la trouve partout : bouteilles, gobelets et emballages plastique, matériel high-tech, ustensiles de cuisine, jouets, tickets de caisse, etc.
Parmi les effets potentiels du bisphénol A, on observe notamment une dégradation de la qualité et de la quantité du sperme chez l'homme, mais il serait aussi à l'origine de fausses couches, maux de tête, vertiges, de l'augmentation du risque d'obésité et même de certains cancers.
… déjà mis en cause il y a quelques années
Car ce n’est pas nouveau qu’une étude montre du doigt les effets néfastes de ces gels hydro-alcooliques. Dès 2013, l'Association santé environnement France, qui rassemble près de 2 500 professionnels de santé en France, appelait à être « prudent » avec les gels antibactériens, recommandant d'utiliser à la place de l'eau et du savon.
De précédents travaux avaient déjà montré qu'un usage régulier et prolongé de certains agents contenus dans les gels anti-bactériens (le triclosan et le triclobarban) pourraient déclencher une résistance bactérienne ou même provoquer des dérèglements hormonaux.