Les syndicats du personnel hospitalier appellent à une grève massive à partir du lundi 26 septembre afin de protester contre les horaires trop lourds et les conditions de travail difficiles dus au manque d’embauche.
Appel à la grève générale
Le syndicat d'anesthésistes SNPHAR-E ainsi que deux mouvements intersyndicaux Avenir Hospitalier et la Confédération des praticiens des hôpitaux ont lancé un appel à la grève massive à partir du lundi 26 septembre. Le personnel hospitalier est invité à ne pas travailler toute la journée de lundi, mais également à interrompre le travail tous les soirs et les nuits durant la semaine.
Pour Max-André Doppia, président d'Avenir Hospitalier, au moins 80% des anesthésistes-réanimateurs et entre 30 et 40% des praticiens d'autres spécialités participeront à cette grève.
Un manque d’attractivité du secteur hospitalier
Pour les organismes appelant à la grève, le secteur hospitalier connaît une grave crise de l’emploi. En cause, le manque d’attractivité pour les médecins qui préfèrent se tourner vers le secteur privé.
Ainsi, de nombreux postes de praticiens hospitaliers se trouvent vacants, à hauteur d’environ 30%. Les conséquences directes sont une charge de travail supplémentaire pour les équipes, des horaires difficiles à tenir, 60 heures en moyenne au lieu des 48 heures réglementaires, et des conditions de travail qui se dégradent.
En attente d’actions concrètes depuis trop longtemps
Les syndicats attendent des réponses concrètes de la part du gouvernement. Marisol Touraine avait présenté, en novembre 2015, un plan d’action, doté de 250 millions d'euros. Il devait permettre de rendre le secteur hospitalier plus intéressant pour les médecins afin qu’ils ne se tournent pas en priorité vers le secteur privé. Mais pour le moment, les syndicats soulignent qu’aucune action n’a été menée pour pallier les difficultés rencontrées par les équipes hospitalières.
Cette semaine de grève est donc une première étape. Elle sera suivie d’une seconde période de grève à partir du 12 octobre prochain.