Plus du tiers des cas de contamination par la grippe aviaire H7N9 qui frappe de plein fouet la Chine, s'est transformé en décès. Après une accalmie cet été, cette grippe pourrait être de retour à l'automne, indique une étude publiée le 24 juin.
L'étude fait le bilan de la grippe H7N9. Sur la totalité des patients contaminés par le virus et hospitalisés, 36 % décèdent contre 60 % pour le virus H5N1. Apparu en 2003, le virus H5N1, lui aussi de la grippe aviaire, a ressurgi au Cambodge qui a enregistré 8 décès depuis début 2013.
Cependant, l'actuel taux de mortalité du virus H7N9 est supérieur à celui de la grippe pandémique H1N1 de 2009 avec 60 % contre 21%.
Selon le dernier bilan des autorités chinoises, en date du 10 juin, ce sont 131 cas chinois d'infection au virus H7N9, parmi eux 39 décès, 14 personnes toujours hospitalisées, et 78 de retour chez elles.
Actuellement, si la transmission du virus n'est pas interhumaine, elle s'effectue entre animaux, plus précisément mammifères. Or, l'Homme est un mammifère, devons-nous craindre une pandémie de grippe aviaire H7N9 ?
Une autre étude, produite par des chercheurs pékinois et hongkongais informe que le virus H7N9 pourrait réapparaître à l'automne, après une accalmie estivale.
« La saison chaude a commencé en Chine et un seul nouveau cas confirmé de virus H7N9 chez l'homme a été identifié par un laboratoire depuis le 8 mai 2013. Si le virus H7N9 se comporte de la même manière que le virus H5N1, l'épidémie pourrait réapparaître à l'automne », annoncent les scientifiques qui n'excluent pas une propagation du virus au-delà des frontières chinoises.
Leur étude révèle que le virus de la grippe aviaire H7N9 touche davantage les hommes que les femmes. Sa période d'incubation est estimée à 3,3 jours en moyenne.