Une découverte prometteuse pour lutter contre les « super-microbes ». Des chercheurs américains ont découvert qu'une protéine contenue dans le lait maternel renforce l'action des antibiotiques contre les bactéries.
Des chercheurs américains ont découvert qu'une protéine présente dans le lait maternel affaiblit la résistance de certaines bactéries aux antibiotiques. Les bactéries en question peuvent provoquer de graves pneumonies et d'autres infections difficiles à traiter. La protéine découverte pourrait renforcer et donc améliorer l'action des antibiotiques jusqu'ici limitée sur les bactéries.
Une étude a révélée la découverte. Elle a été publiée mercredi 1er mai dans la revue médicale américaine PLOS One. Le scientifique Anders Hakansson, professeur adjoint de microbiologie à l'Université de Buffalo, est l'un des trois co-auteurs de cette recherche.
Cette découverte devrait particulièrement intéresser les personnels de santé souvent confrontés au problème des « super-microbes » résistants aux antibiotiques, tel le staphylocoque doré multirésistant, responsable d'un grand nombre d'infections nosocomiales (infections contractées dans un établissement de santé).
Les travaux de recherche des scientifiques américains ont été menés dans des cultures en laboratoire et sur des animaux. Ils ont montré que cette protéine, baptisée HAMLET en anglais ou « alpha lactalbumine modifiée tueuse de cellules tumorales » en français, diminue la résistance de certaines bactéries à de nombreux antibiotiques. Résultats très satisfaisants : des effets très prononcés ont montré que les bactéries sont à nouveau sujettes aux antibiotiques auxquels elles étaient auparavant résistantes.
Quels sont les antibiotiques que le lait maternel aide ? Pour l'heure, les expériences réalisées montrent que les bactéries sont peu résistantes à la Pénicilline. Ce médicament est indiqué pour les patients qui souffrent notamment de staphylocoque doré pouvant provoquer des intoxications alimentaires ou pire des septicémies (infection du sang).
La protéine HAMLET « a le potentiel de réduire la concentration d'antibiotique nécessaire pour combattre les infections et nous permet d'utiliser les antibiotiques les plus répandus contre des pathogènes résistants », explique Anders Hakansson, chercheur. HAMLET apparaît comme hyper résistante aux bactéries. Celles-ci meurent massivement à son contact.
De plus, « à la différence des traitements synthétiques, HAMLET est une substance se formant naturellement dans le lait humain et n'a pas d'effets secondaires toxiques fréquemment observés avec les antibiotiques très puissants nécessaires pour détruire les pathogènes ultra-résistants », souligne Anders Hakansson,