Le Baromètre annuel Absentéisme de Malakoff Humanis vient d’être publié. Il offre une analyse, sur sept ans, concernant les arrêts maladie et l’absentéisme ainsi que les populations les plus concernées et les causes les plus courantes. Parmi elles, les raisons pour motif psychologique ont fait un bond en avant.
Les motifs psychologiques : deuxième cause d’arrêt maladie
Grâce à ce baromètre, on découvre que les Français sont de plus en plus souvent arrêtés pour des motifs psychologiques. Entre 2016 et 2022, la première cause d’arrêt (hors Covid) reste la même, il s’agit des maladies ordinaires. La seconde, quant à elle, change. En effet, ce sont les troubles psychologiques qui arrivent devant les problèmes musculosquelettiques. Les motifs psychologiques augmentent et passent ainsi de 11 %, en 2016, à 20 %, en 2022. Le Baromètre annuel Absentéisme de Malakoff Humanis précise que : « Les troubles psychologiques constituent par ailleurs le principal motif des arrêts longs : 28 % en 2022 vs 14 % en 2016. »
Différents types de populations concernés par ce problème
Il faut savoir que les personnes arrêtées pour motif psychologique ont des profils assez variés. Certaines populations ressortent, tout de même, de cette analyse. C’est le cas, par exemple, des personnes élevant seules leurs enfants qui sont concernées à 38 %. Elles sont suivies par : les femmes à 24 % ainsi que 22 % des managers et 21 % des jeunes (18-24 ans). Quant aux secteurs professionnels, on peut citer, en particulier, les domaines de la santé à 25 % et du transport à 24 %.
Concernant les managers, ils sont 48 % à déclarer être stressés au travail et 59 % qu’ils sont épuisés. Le baromètre indique que : « 24 % disent consommer des somnifères ou des antidépresseurs. ». Et que : « 44 % ont du mal à concilier travail et engagements personnels ou familiaux. »
Du côté des plus jeunes, on note qu’ils sont 52 % à être stressés au travail ou épuisés. 22 % consomment des somnifères ou antidépresseurs et 44 % ont des problèmes pour concilier vie professionnelle et vie personnelle.
Manque d’engagement au travail et arrêts maladie
Si le stress, l’épuisement et les difficultés à concilier vie professionnelle et vie personnelle font partie des raisons pour lesquelles les salariés prennent des arrêts maladie, ce ne sont pas les seules. En effet, on peut également noter un manque d’engagement important de la part de certains d’entre eux. Ainsi : « En moyenne, sur la période 2018/2022, près de 4 salariés sur 10 se déclarent ‘‘pas ou peu engagés dans leur travail ’’».
Il faut savoir que ce désengagement est en augmentation. Ainsi, il passe de 35 %, en 2020, à 39 %, en 2022. De plus : « 50 % des salariés peu engagés ont été arrêtés en 2022 ». Enfin, on remarque que de plus en plus de personnes ont envie de se mettre en arrêt maladie même s’ils ne sont pas malades. La part des salariés concernés par cette idée est passée de 20 % à 30 %, entre 2011 et 2022.
Pour le monde de l’entreprise, les arrêts maladie et l’absentéisme sont un véritable enjeu tant ils posent de véritables problèmes. Les raisons psychologiques, poussant les salariés à s’arrêter, doivent donc être au cœur des questionnements pour trouver des solutions. D’autant que, les arrêts maladie pour motif psychologique sont : « en moyenne deux fois plus longs que les autres ».