Depuis les années 2000, de plus en plus de personnes sont touchées par l’hépatite E dans les pays industrialisés. La maladie, qui circule habituellement dans les pays en voie de développement, gagne donc du terrain.
Hépatite E : plusieurs milliers de cas, en France, chaque année
L’hépatite E est engendrée par un virus communiqué par la voie féco-orale. Elle se trouve habituellement dans les pays chauds en voie de développement. Ainsi, elle est courante en Afrique, en Asie et en Amérique centrale.
Dans les pays industrialisés, les malades étaient le plus souvent des voyageurs revenant des zones à risques. Néanmoins, depuis 2002, de plus en plus de personnes, n’ayant pas voyagé, sont atteintes par le virus.
Ainsi, aujourd’hui, en France, on compte, en moyenne, 2000 malades, par an, dont : « 95 % de cas autochtones » comme le souligne l’Anses. De son côté, Santé publique France indique qu’entre 2002 et 2016 : « le nombre de personnes pour lesquelles des échantillons ont été adressés pour un diagnostic d’hépatite E a augmenté de façon exponentielle (209 vs 76 000) ». L’organisme précise que le nombre d’hospitalisations liées au virus a également progressé. Ces chiffres plus importants sont notamment le fait de moyens de détection plus précis et d’une meilleure connaissance du virus.
Aliments et eau : des sources de contamination
L’hépatite E n’est pas une maladie grave, sauf pour les personnes immunodéprimées, atteintes d’hépatopathie chronique et les femmes enceintes comme le signale le ministère de la Santé. Elle peut alors, parfois, causer des décès. Cette pathologie, qui touche essentiellement le foie, peut se développer sous plusieurs formes. On parle alors de l’hépatite E aiguë ou de l’hépatite E chronique.
La maladie s’attrape par le biais d’aliments ou d’eau contaminés par le virus. Ainsi, il est possible d’être infecté par le biais d’eau non-potable, de fruits, de légumes, de coquillages… La viande de chasse, le porc et les abats mal cuits sont également une source de contamination. Le Centre national de référence des hépatites entéro-transmissibles indique que le virus est : « […] essentiellement transmis à l’homme par voie digestive par l’ingestion de particules infectieuses à partir de la contamination de l’environnement souillé par les matières fécales. »
En France, l’Anses explique que les contaminations se font surtout via : « les produits à base de foie de porc cru ». L’agence cite, par exemple, les saucisses de foie, le foie sec, les quenelles de foie, les figatelli…
Il est donc fortement conseillé de toujours bien cuire la viande de porc. Il est aussi préférable d’éviter de boire de l’eau non-potable, comme celle des rivières et des torrents.