La Haute Autorité de Santé (HAS) a rendu sa décision concernant l’homéopathie. C’est maintenant au ministère de la Santé de suivre ou non les recommandations de la HAS concernant le déremboursement de l’homéopathie.
La HAS est favorable au déremboursement de l’homéopathie
Depuis plusieurs mois déjà, le débat fait rage entre les pros et les antis homéopathie. Les premiers soulignent l’importance de ces traitements naturels pour soigner certaines maladies, tandis que les seconds indiquent que les preuves de l’efficacité de ces médicaments n’existent pas. Pour trancher ce débat, la Haute Autorité de Santé a donc été sollicitée par Agnès Buzyn, ministre de la Santé.
Et la HAS, après étude de la question, a décidé d’opter pour le déremboursement de l’homéopathie. C’est donc, aujourd’hui, au ministère de la Santé de prendre la décision définitive concernant le maintien ou non du remboursement de ce type de médicaments. Mais il faut savoir qu’Agnès Buzyn, ministre de la Santé, a déjà indiqué, plusieurs fois, qu’elle se rangerait à l’avis de la Haute Autorité de Santé sur cette question.
Les finances au cœur du débat sur l’homéopathie
Si l’efficacité de l’homéopathie est la question principale de ce débat, l’aspect financier est aussi un point central. En effet, l’assurance maladie rembourse de très grosses sommes, chaque année, aux patients utilisant l’homéopathie. Ainsi, en 2018, ce sont près de 127 millions d’euros qui ont été remboursés.
Et ce n’est pas tout, car le marché de l’homéopathie est également une manne pour certains laboratoires comme Boiron, Weleda ou Lehning. Ces derniers risquent donc fort de voir leur chiffre d’affaires baisser si le déremboursement est effectif, avec des conséquences importantes pour les salariés. Ceux du laboratoire Boiron ont d’ailleurs signé une lettre, déposée à l’Élysée, pour alerter sur la menace qui pèse sur leurs emplois en cas de déremboursement.