Ils ne pouvaient pas ne pas l'appeler dans la lignée des produits Apple, « i-quelquechose ». Et pour cause. Le nouveau bistouri intelligent développé par l'Impérial College de Londres aurait très bien pu sortir des laboratoires de feu Steve Jobs. Le iKnife pourrait révolutionner la chirurgie mondiale.
Différencier les tissus sains et les tissus cancéreux
La particularité, géniale, du iKnife est celle de pouvoir, en trois secondes, différencier les tissus cancéreux des tissus sains. Les tests cliniques menés jusqu'à présent ont certifié une réussite à 100 %, ce qui promet un bel avenir à ce nouvel outil.
Et pour ce faire, rien de plus « simple » : une décharge électrique qui crée de la vapeur et ensuite une analyse spectrométrique de cette même vapeur. La masse de la composition moléculaire de la vapeur changeant selon que le tissu est sain ou cancéreux, l'analyse permet au chirurgien de savoir très rapidement s'il peut continuer son incision ou pas.
Une véritable révolution puisque actuellement, pour un résultat semblable, ce sont plus de 20 minutes qui sont nécessaires à l'hôpital pour mener les analyses et transmettre les résultats.
Iknife : un commercialisation bientôt ?
Après la publication des résultats de leurs recherches dans la revue scientifique Science Translational Medecin, Zoltan Takats et son équipe de chercheurs britanniques et hongrois espèrent bien commercialiser un jour le iKnife. Mais ce ne sera pas pour demain.
Avant de pouvoir proposer cette nouvelle technologie aux hôpitaux du monde entier, de nouveaux tests seront menés pour que tous les paramètres soient gérés au mieux en prévision d'une fabrication industrielle et de la conséquente commercialisation. L'équipe vise l'homologation dans deux ou trois ans.
Mais les hôpitaux devront payer le prix : le iKnife devrait être proposé à 290 000 euros. Un investissement qui, selon Zoltan Takats, sera largement rentabilisé.