L’Anses vient de publier un nouveau rapport concernant les problèmes d’inactivité et de sédentarité des Français. Et les conclusions sont sans appel, une grande majorité de la population prend des risques importants pour sa santé.
95 % des adultes français concernés par l’inactivité et la sédentarité
Selon le dernier rapport de l’Anses : « 95 % de la population française adulte est exposée à un risque de détérioration de la santé par manque d’activité physique ou un temps trop long passé assis. »
Il faut également savoir que les personnes assises plus de 8 heures par jour, comme le font souvent les salariés travaillant dans des bureaux, sont particulièrement concernées par les risques liés à la sédentarité. Les femmes sont aussi une population à risque par manque d’activité physique. Elles sont 70 % situées en dessous des niveaux d’activité pour rester en bonne santé. Les hommes, quant à eux, sont 42 % dans ce cas. Enfin, le rapport indique que : « Les adultes à faible niveau d’études et les moins de 45 ans sont les plus touchés. »
De plus, il faut prendre en compte le fait que cumuler sédentarité et inactivité aggrave encore les conséquences pour la santé. Ainsi, le professeur Irène Margaritis, cheffe de l’Unité d’évaluation des risques liés à la nutrition à l’Anses, explique que ces individus : « […]sont davantage exposés aux maladies cardiovasculaires et à certains cancers. Ils sont également plus à risque d’hypertension ou d’obésité. D’une façon générale, les risques associés à l’inactivité et à la sédentarité sont majorés lorsqu’ils sont cumulés. »
Manque d’activité physique : des freins personnels et collectifs
La perte de motivation, les emplois du temps surchargés, le manque de connaissance… peuvent être des freins qui empêchent les Français de consacrer plus de temps aux activités physiques, mais ils ne sont pas les seuls. En effet, l’Anses a également identifié des freins comme l’urbanisme, l’aménagement du territoire, les transports, l’organisation du temps et des espaces de travail ou scolaires.
Le professeur Irène Margaritis souligne à ce sujet : « C’est l’organisation même de nos modes de vie qui est à revoir : que ce soit dans l’espace public, en laissant davantage de place aux mobilités actives comme le vélo ou la marche, ou sur le lieu de travail, en favorisant la pratique sportive et en limitant les temps de sédentarité, ou encore dans le système scolaire en augmentant l’espace et le temps dédiés aux activités physiques et sportives ».
Les recommandations de l’Anses en matière d’activité physique
L’Anses offre aussi, dans son rapport, quelques recommandations sur ce sujet. Elles doivent permettre d’avoir un niveau de dépense physique suffisant pour éviter les risques liés à l’inactivité et à la sédentarité. Il s’agit de pratiquer une activité cardiorespiratoire, 30 minutes, 5 fois par semaine, d’effectuer du renforcement musculaire 1 à 2 fois par semaine ou encore de réaliser des exercices d’assouplissement 2 à 3 fois par semaine.