Un Brexit dur ou un no deal pourrait avoir de lourdes conséquences sur l’industrie du médicament en France, et plus largement en Europe. En effet, le Royaume-Uni est un partenaire important de la France dans ce domaine.
Ainsi, un Brexit dur pourrait avoir des conséquences sur 3 000 médicaments faisant l’objet d’accords commerciaux entre la France et le Royaume-Uni, aussi bien à l’import qu’à l’export. Philippe Tcheng, président de la fédération française des industriels du secteur (Leem), indique à ce propos que le Royaume-Uni est : « notre quatrième partenaire commercial s’agissant de l’export et le septième pour l’import ». Il conseille donc de mettre en place des accords de reconnaissance mutuelle entre l’Europe et le Royaume-Uni. Ces derniers limiteraient les problèmes d’approvisionnement pouvant déboucher sur des ruptures de stock. Si rien n’est fait, les réglementations douanières sur les échanges des médicaments pourraient, en effet, poser de vrais problèmes à l’industrie du médicament.
Mais les incertitudes liées au Brexit ne concernent pas seulement les médicaments. Effectivement, près de 5 000 européens, non citoyens britanniques, sont salariés dans le secteur pharmaceutique au Royaume-Uni. De plus, le pays contribue également aux programmes européens de recherche dans le domaine de la santé, à hauteur de 16 %. Une participation financière qu’il faudra donc compenser pour rester au même niveau de recherche.
Pour tenter de trouver une solution rapide, le Leem a mis en place un groupe de travail sur la question, réunissant des acteurs européens, dont des Français et des Britanniques.