Le Parlement adopte définitivement la proposition de loi qui vise à rééquilibrer la teneur en sucre des aliments consommés Outre-mer. Le 21 mai, le texte a été adopté après un dernier vote du Sénat.
Ça y est c'est promulgué : le Sénat a adopté sans la modifier la proposition de loi (PPL) socialiste qui avait déjà été votée par le Parlement le 27 mars dernier. Le projet de loi prévoit également que la date limite de consommation (DLC) des denrées périssables en Outre-mer s'aligne sur celle des produits destinés au marché hexagonal.
Tous les partis politiques ont voté pour, seule l’UMP s’est abstenue de voter.
« C’est un texte de santé publique et d’égalité pour mettre un terme à des pratiques discriminantes qui visent les outre-mer depuis bien trop longtemps » a expliqué Victorin Lurel, ministre de l'Outre-mer.
Aux Antilles, un soda contient 42 % de sucre en plus que le même soda en métropole. Plus d’un adulte sur deux est touché par des problèmes de surpoids. Environ 25 % des enfants et adolescents sont aussi touchés.
« C’est la première fois que nous évoquons les questions relatives à la qualité de l’offre alimentaire en outre-mer dans cet hémicycle » s’est réjoui Serge Larcher, président PS de la délégation sénatoriale à l’Outre-mer.
Une « grande loi de santé publique » a été saluée. Le texte entrera en vigueur au cours des six prochains mois, le temps de laisser les distributeurs écouler leurs stocks.
La loi s’appliquera en Guyane, Guadeloupe, Martinique, La Réunion, Mayotte, St-Barthélémy, St-Martin et St-Pierre-et-Miquelon. La Polynésie Française, la Nouvelle Calédonie et Wallis-et-Futuna ne sont pas mentionnés libres de décisions propres en matière de santé.
En octobre 2011, le ministre de l'Outre-mer, alors député de Guadeloupe, avait défendu un texte similaire rejeté de justesse par l’Assemblée Nationale. La réinscription du texte au Parlement était une promesse présidentielle.