Lors d'une recherche, des chercheurs américains se rendent compte que les bactéries hébergées dans le tube digestif modifient la structures de certains médicaments.
Le tube digestif héberge plus d'une dizaine de milliards de bactéries. Au cours d'une récente recherche américaine, il a été mis en avant que certaines de ces bactéries modifient la structure des médicaments et donc en même temps leur efficacité.
Inégaux face aux médicaments
Tous les médicaments n'agissent pas pareil selon les personnes. Grâce aux différentes recherches, il s'est avéré par exemple que la bactérie Eggerthella lenta rend inactif la digoxine, une molécule présente dans les médicaments pour lutter contre l'arythmie cardiaque. Le séquençage du génome humain a permis de montrer que les effets des médicaments peuvent être modifiés entre autre par les bactéries.
Grâce aux recherches faites à Havard prouvent qu'une similitude existe entre les différents patients qui ne supportent pas certains traitements. Pour le moment toutes les bactéries présentes dans le tube digestif humain n'ont pas encore été identifiées. Si les chercheurs arrivent à cibler les bactéries qui modifient les structures des médicaments, de nouveaux traitements pourront être envisagés pour les malades qui ne réagissent pas.
Une seule bactérie peut modifier la structure médicamenteuse
La digoxine est un cardiotonique utilisé depuis longtemps dans la lutte contre l'arythmie cardiaque. Depuis son utilisation, les médecins ont observé que ce traitement ne fonctionne pas chez certains patients. Des chercheurs américains se sont penchés sur le problème : ils ont étudié sur des souris, les interactions entre microbiote intestinal et digoxine.
Tous ces travaux ont permis d'identifier la bactérie en cause : Eggerthella lenta. A l'aide de cette découverte, les chercheurs sont aptes à décrire le mécanisme biochimique de ces bactéries sur les médicaments : certaines les rendent toxiques, d'autres les activent ou les détruisent. A long terme, ces études permettront de proposer des thérapies adéquates au « profil bactérien » des patients.