Les travaux de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) qui développent les risques sanitaires des pesticides sur l'homme, ont été synthétisé par un groupe d'épidémiologistes et de biologistes et publié ce jeudi 13 juin. L'institut attire tout particulièrement l'attention sur les conséquences d'une exposition répétée sur l'enfant à naître chez les familles d'agriculteurs.
A la demande de la Direction générale de la santé, l'Inserm a rédigé un rapport dans lequel sont regroupés les travaux de ces trente dernières années au sujet des conquénces d'une exposition régulière aux pesticides sur l'homme et l'enfant à naître.
Le rapport, publié ce jeudi, révèle que l'exposition significative aux pesticides peut entraîner une fausse couche chez la mère ou engendrer des malformations congénitales au cours de la grossesse. Les auteurs de l'étude émettent néanmoins quelques réserves : « l'ensemble des conséquences potentielles d'une exposition aux pesticides pendant la grossesse est encore insuffisamment évalué comme par ailleurs celles d'une exposition durant la période préconceptionnelle, la petite enfance et la période pré ou pubertaire », déclarent-ils. Il reste qu'ils préconisent « une vigilance toute particulière » au cours de la gestation et un suivi régulier par le médecin traitant pour les plus jeunes enfants.
A l'aide de la littérature scientifique de ces trois dernières décennies, les scientifiques ont pu distinguer trois catégories de personnes sujettes au développement de tumeurs malignes en raison d'une forte exposition : les agriculteurs chez qui les risques de cancer de la prostate sont avérés, les ouvriers en charge de produire les pesticides et les populations rurales, en contact avec ces produits.