Le 21 septembre a lieu la Journée Mondiale de la maladie d'Alzheimer. Elle permet à de nombreuses associations de mener des actions de sensibilisation et ainsi d’informer le public sur les dernières avancées scientifiques sur cette maladie, véritable problème de santé publique.
Alzheimer : des chiffres en constante augmentation
En France, selon France Alzheimer, plus de 850 000 personnes sont touchées par la maladie. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime, quant à elle, que 47,5 millions de personnes sont atteintes de démence dans le monde. La maladie d'Alzheimer serait la cause de 60 à 70% des cas de démence. Ce chiffre concernant la démence augmente de 7,7 millions de personnes par an et devrait atteindre les 75,6 millions de personnes en 2030 et les 135,5 millions de personnes en 2050.
« La sensibilisation du public est très limitée en ce qui concerne la démence, ses symptômes, l’importance d’obtenir un diagnostic, et l’aide disponible pour les malades. Il faut absolument s’employer à relever les faibles niveaux de sensibilisation et de compréhension du public, et réduire drastiquement la stigmatisation associée à la démence ». C’est ainsi que s’exprime Marc Wortmann, directeur exécutif de la fédération Alzheimer’s Disease International qui donne ici toute sa raison d’être à la Journée mondiale de la maladie d’Alzheimer.
L’état de la recherche sur la maladie d’Alzheimer
De nombreuses équipes de chercheurs travaillent sur la maladie d’Alzheimer à travers le monde. Régulièrement de nouvelles découvertes sont réalisées comme celle publiée dans la revue Nature, au début du mois de septembre, qui relance le débat sur la transmission possible de la maladie entre les hommes. Réalisée sur un petit échantillon, cette étude se doit d’être confirmée par un travail plus approfondi qui va être réalisé notamment par des chercheurs de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière.
D’autres études, sur la mémoire ou sur les facteurs favorisant la maladie, permettent de mieux comprendre le cerveau et les paramètres qui influencent l’apparition d’Alzheimer. On sait, aujourd’hui, que ces facteurs à risque sont au nombre de neuf comme le tabagisme, l’obésité, le diabète de type 2, l’athérosclérose des artères carotides, l’hypertension artérielle, le taux d'homocystéine élevé, mais aussi le faible niveau d'éducation, la dépression et la fragilité générale.
Ces différentes avancées scientifiques récentes n’ont toujours pas permis de trouver un traitement efficace à la maladie d’Alzheimer, mais elles sont des pas importants vers la compréhension de cette maladie.