Avant-hier avait lieu la journée mondiale de l'hépatite. Un événement propice à la sensibilisation du public aux cinq virus de cette maladie chronique grave.
La journée du 28 juillet 2013 était consacrée à l'hépatite, une maladie grave caractérisée par des lésions inflammatoires du foie dont le mode de transmission peut être oral ou sanguin. Chaque année, 1,4 million de victimes y succombent dont 350.000 ayant souffert d'une hépatite C.
Pour cette dernière tranche, le virus est transmis par voie d'injection à la suite d'une consommation de drogues par exemple mais aujourd'hui, 90 % des contaminations sont liées à l'usage de matériel d'injection corrompu.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a donc exhorté les gouvernements à mettre en place un dispositif de prévention pour endiguer le fléau : « Bon nombre des mesures indispensables pour éviter la propagation de l'hépatite virale peuvent être mises en place dès à présent et permettront d'éviter à l'avenir le coût économique important du traitement et de l'hospitalisation des patients », explique Sylvie Briand, en charge du Directeur du Département Pandémies et épidémies à l'OMS.
L'hépatite, une « épidémie silencieuse »
L'Organisation a complété ses préconisations par la publication d'une enquête portant sur l'hépatite dans plus de 120 pays : le rapport sur la politique mondiale en matière de prévention et de lutte contre l'hépatite virale dans les États membres de l'OMS.
Une action d'autant plus importante que l'hépatite est souvent considérée comme une « épidémie silencieuse » qui ne se déclare que très lentement : « Le fait que beaucoup d'infections par les virus de l'hépatite B et C soient silencieuses et ne causent aucun symptôme avant que le foie ne soit gravement atteint rend d'autant plus urgent l'accès universel à la vaccination, au dépistage, au diagnostic et au traitement antiviral », indique Keiji Fukuda, Sous-Directeur général de l'OMS.
On estime que moins de 2 % des personnes ayant besoin d'un traitement en bénéficient. Les Médecins du monde s'attarde donc à prodiguer en priorité des soins médicaux à ceux qui ne peuvent y accéder.