Mincir n'est pas que pour rentrer dans la « norme », c'est éviter certaines maladies comme le diabète ou le cholestérol. Certains, atteints d'obésité morbide, recourent à la chirurgie. Chaque année, la chirurgie bariatrique touche plus de 30 000 patients en France.
Les différentes techniques de la chirurgie bariatrique
Dans une interview accordée au Figaro.fr, le docteur Matussière, médecin nutritionniste au centre spécialisé de l'obésité de la clinique de la Sauvegarde à Lyon, explique le rôle de la chirurgie bariatrique. Elle concerne seulement certains patients obèses dont l'indice de masse corporelle (IMC) dépasse 40, c'est-à-dire 130 Kg pour une taille de 180 cm, ou dont l'indice est compris entre 35 et 40 mais qui présentent des risques d'hypertension ou de diabète par exemple.
La pause d'un anneau gastrique, le by-pass et la gastrectomie longitudinale, « sleeve », sont les trois techniques de la chirurgie bariatrique. La première se raréfie tandis que la sleeve devient de plus en plus courante soit 45 % pratiquées en France. Les deux dernières opérations sont irréversibles puisque le tube digestif subit des modifications définitives.
Les conséquences de la chirurgie bariatrique
Comme toute intervention, la chirurgie bariatrique a des effets indésirables, l'équipe médicale suit chaque patient. L'opération la mieux supportée est celle de la pose de l'anneau gastrique pour la période péri-opératoire mais à long terme des problèmes peuvent apparaître. Le patient doit se rendre tous les trois mois pendant les deux premières années puis une à deux fois par an. Concernant le by-pass, les risques sont liés à l'absorption de certaines vitamines qui est plus difficile. Les patients se voient prescrire des suppléments en vitamine B12, fer et calcium. Dans tous les cas, les patients doivent changer leurs habitudes alimentaires et manger de tout.
Le docteur Matussière tient à préciser que les opérations peuvent s'effectuer de 18 à 60 ans. Les opérations sur de jeunes patients restent rares. Elles sont prises en charge par des équipes spécialisées. Ces opérations permettent de réduire les risques liés au surpoids comme le diabète, le cholestérol, les problèmes articulaires ou cardiovasculaires. Enfin l'obésité est mal vue et encore plus chez les jeunes, ces opérations peuvent aussi aider psychologiquement ces jeunes.