À un mois de la fin des négociations entre les syndicats de médecins et l’assurance maladie, la CSMF a décidé de ne plus participer aux débats. En cause, l’immobilisme et le manque d’ambition de la CNAM.
Les négociations pour la nouvelle convention médicale
La convention médicale régissant les rapports entre les médecins libéraux et la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) doit être renégociée, car elle arrive à échéance à la fin du mois de septembre.
Les syndicats de médecins et l’assurance maladie négocient donc depuis quatre mois afin de trouver les nouveaux termes de cette convention médicale. Au cœur de leurs débats, le problème de la revalorisation de la consultation médicale qui fait grincer des dents les participants.
Une consultation revue à la hausse ?
Les syndicats de médecins souhaitent, en effet, voir le prix des consultations médicales augmenter. Cette revalorisation semble essentielle, selon la CSMF et son président Jean-Paul Ortiz, pour régler en partie la crise subie par la médecine libérale à l’heure actuelle.
Mais cette augmentation n’est pas du goût de tout le monde. On se souvient, par exemple, qu’à l’occasion d’un sondage 61% des Français étaient contre la revalorisation des consultations médicales à 30 euros.
L’assurance maladie de son côté propose, selon le syndicat CSMF, une éventuelle consultation à 25 euros ou une grille tarifaire des consultations qui semble peu claire. Pour eux : « La CNAM reste dans sa logique comptable et ne semble pas vouloir une convention ambitieuse qui accompagne la médecine libérale pour réaliser le virage ambulatoire et sauvegarder le système de santé à la française ».
La CSMF quitte la table des négociations
Pour le moment, les différents syndicats de médecins n’ont pu obtenir qu’une seule chose durant les échanges : la sécurisation de leur régime de retraite complémentaire. Pour la CSMF, ce n’est pas suffisant. Ce syndicat a fait 10 propositions à la CNAM et attend donc que l’assurance maladie prenne en compte leurs revendications.
Le syndicat, qui vient de quitter la table des négociations, espère voir la CNAM prendre ses responsabilités et faire des propositions concrètes et chiffrées, ce qui, pour le moment, n’a pas été le cas, selon eux.