Le Parisien vient de révéler la démission de Thomas Dietrich, haut cadre de la Conférence nationale de santé. Il explique cette démission dans un véritable brûlot à l’encontre du ministère de la Santé.
Une démission retentissante !
Le Parisien a publié, ce week-end, un article concernant la démission de Thomas Dietrich, qui a été responsable, de mars 2015 à février 2016, du secrétariat général de la Conférence nationale de santé.
Ce dernier a adressé sa lettre de démission à Benoît Vallet, directeur général de la Santé en l’accompagnant d’un document de 28 pages dans lequel il décrit les raisons de son départ. Ainsi, le Parisien, qui a eu accès à ce document, cite quelques-unes des phrases qu’il contient comme celle-ci : « La démocratie dans le domaine de la santé n’est qu’une vaste mascarade montée par les politiques ».
Thomas Dietrich semble très remonté contre le ministère de la Santé, car il estime que celui-ci ne prend pas en compte les avis donnés par la société civile et par la Conférence nationale de santé, qui est une instance rassemblant des usagers, des professionnels du secteur de la santé, des élus, des chercheurs, des membres de laboratoires ou des assureurs…
Pressions et budget à la baisse
Selon Thomas Dietrich, des pressions auraient été exercées par la Direction générale de la Santé et le ministère de la Santé lorsque les membres de la Conférence nationale de santé prenaient des positions qui n’allaient pas dans le sens de la politique engagée ou souhaitée. La loi sur la fin de vie, le débat sur la vaccination, l’e-santé sont des exemples cités par Thomas Dietrich sur lesquels il y aurait eu des pressions.
Dans le même temps, le budget de la Conférence nationale de santé a nettement baissé. La somme d’argent dévolue à l’indemnisation des bénévoles ou à l’organisation des débats a été revue à la baisse tandis qu’une nouvelle structure nommée L’institut pour la démocratie en Santé a été ouverte pour être dirigée par une proche de Marisol Touraine.
Thomas Dietrich souhaite assumer ses propos et ses accusations et il le souligne parfaitement à la fin de sa lettre de démission qu’il termine par un fracassant : « Permettez-moi, Monsieur le directeur général, l’ultime honneur de ne pas vous saluer » !
La lettre de démission est passionnante ! en publier quelques extraits serait de salubrité publique.