La confirmation de la part des autorités de Santé et des ONG déployées au sein du conflit syrien de la contraction, de la part de certains enfants, du virus de la Polio inquiète à la fois les autorités sanitaires internationales et les autorités sanitaires européennes.
La polio, virus que l'on croyait éteint
Le virus de la polio a fait l'objet d'une grande campagne d'éradication à la fin des années 1980 de la part de l'OMS. Le premier vaccin efficace contre la maladie qui touche essentiellement les enfants en bas âge a été trouvé dans les années 50 ce qui a permis de lancer une éradication en bonne et due forme.
Depuis, on croyait le virus quasiment éteint et il n'inquiétait plus les autorités sanitaires mondiale. Encore moins les autorités sanitaires européennes qui pensaient ce virus désormais loin des portes de l'UE. Mais ce n'est plus le cas.
Plusieurs cas confirmés et des centaines de milliers de cas potentiels
En Syrie, une vingtaine d'enfants ont été touchés par la paralysie flasque aiguë, une maladie imputable à la poliomyélite. Les craintes se sont confirmées par la suite et près de 10 enfants auraient, pour sûr, contracté le virus. Mais les inquiétudes sont d'ordre bien plus important.
La poliomyélite touche essentiellement les enfants de moins de 5 ans et est transmise à l'homme en cas de conditions d'hygiène très basses, notamment dans l'eau. Le conflit armé en Syrie a augmenté ce risque entraînant le retour de la maladie aux portes de l'Europe.
En Syrie et dans les pays limitrophes, ce sont près d'un demi-million d’enfants qui sont à risque. L'OMS est très inquiète de la situation et pense sérieusement à relancer une campagne de vaccination de grande envergure dans les pays les plus proches de la Syrie, une campagne de vaccination en Syrie étant totalement impossible en l'état actuel du conflit.