Une équipe de chercheurs vient de prouver que des nanoparticules liées à la pollution de l’air peuvent se retrouver dans le cerveau. Seraient-elles coupables de certaines maladies neurodégénératives ?
Des particules de magnétite dans le cerveau
Une équipe de chercheurs de l’université de Lancaster vient de mettre en évidence la présence de nanoparticules dans les cerveaux de 37 personnes, âgées de 3 à 92 ans. C’est ce que montrent les conclusions de leur étude publiée dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).
Ces nanoparticules seraient directement liées à la pollution de l’air. Les chercheurs précisent, en effet : « Nous avons identifié une présence importante dans le cerveau de nanoparticules de magnétite ». Ces dernières se retrouvent en suspension dans de l’air pollué par les émissions industrielles, les moteurs diesel ou essence, par exemple.
Des conséquences graves pour la santé
Ces particules pénétreraient dans l’organisme et atteindraient le cerveau en étant tout simplement respirées. Ce qui montre combien il est facile pour les personnes vivant dans un environnement pollué d’être victimes de ces nanoparticules.
Les chercheurs ajoutent également que : « Cette découverte est importante, car la magnétite à l'échelle nanométrique est toxique pour le cerveau et peut être impliquée dans la production de dérivés réactifs de l'oxygène (DRO) dommageables ».
On sait, aujourd’hui, que les dérivés réactifs de l'oxygène peuvent endommager les structures cellulaires, mais qu’ils sont aussi liés aux maladies neurodégénératives comme la maladie d'Alzheimer.
Les chercheurs de l’université de Lancaster ne veulent pas, pour le moment, faire de conclusions trop hâtives en liant pollution de l’air et maladies neurodégénératives. Il n’en reste pas moins que leur découverte pose la question et souligne clairement le danger de la pollution pour la santé dans des proportions qui vont bien plus loin que les maladies respiratoires.