Est-ce que cela ne risque pas d'affecter l'avancement de la recherche médicale américaine ? C'est possible, mais la décision de réduire le nombre de chimpanzés utilisés dans les laboratoires de bio-médecine est fondée sur la reconnaissance de la proximité entre le chimpanzé et l'homme.
Actuellement, il y a environ 310 chimpanzés qui vivent enfermés dans les laboratoires pharmaceutiques américains et qui sont utilisés pour des tests. Mais le gouvernement américain a décidé de réduire ce nombre au strict minimum.
Des règles strictes pour la recherche sur les chimpanzés
L'Institut National américain de la Santé (NIH) a décidé, à la suite d'une étude indépendante, d'instaurer des règles strictes pour encadrer l'utilisation des chimpanzés dans la recherche médicale et pharmaceutique. Loin d'interdire les tests sur ces animaux, il faudra désormais justifier une telle action. Une requête à l’administration devra être déposée par les laboratoires afin de tester les médicaments sur ces animaux.
Depuis 2011, l'Institut de Médecine avait déclaré que la grande majorité des recherches menées sur les chimpanzés n'étaient pas nécessaires. Cette décision, désormais formalisée, n'est donc rien d'autre que la suite logique des événements, une suite très attendue par les associations de protection des animaux.
Plus que 50 spécimens dans les laboratoires de recherche
Sur les 310 chimpanzés qui vivent actuellement en captivité à des fins de recherches, seuls 50 continueront de mener cette vie. Les 260 autres iront directement dans les zones protégées mises en place par le gouvernement américain dès 2002 pour les chimpanzés ayant ét soumis à des tests médicaux toute leur vie.
Toutefois, il y a une difficulté dans la mise en application de cette nouvelle réglementation. Selon les informations dévoilées par l'Institut de Médecine, les places au sein de ces zones protégées commenceraient à manquer et plus de refuges sont nécessaires.
La proximité avec l'homme enfin reconnue
La justification première de cette décision qui va largement influencer les politiques de recherche des laboratoires pharmaceutiques américains dans les années à venir est la proximité, autant mentale que physique, du chimpanzé et de l'homme. Cette même proximité qui justifiait, aux yeux des chercheurs, que les chimpanzés étaient des cobayes adéquats pour certains tests.
Cette adéquation est aussi la raison pour laquelle 50 des 310 chimpanzés en captivité resteront dans des laboratoires pharmaceutiques. Il existe des expérimentations qui ne peuvent se passer de ces animaux en guis e de cobayes. Libérer l'intégralité des spécimens en captivité mettrait un frein trop important à la recherche.